Lieu sacré et lieu de mémoire, le cimetière acadien a beaucoup changé au cours des siècles. Situé en milieu rural et près d’une chapelle ou d’une église paroissiale, le cimetière acadien est passé d’un simple espace vert planté de quelques croix de bois à un terrain soigneusement nivelé où dominent des stèles parfaitement alignées. L’iconographie mortuaire a aussi évolué. La croix, le doigt pointant vers le ciel et le cœur flamboyant ont cédé la place aux symboles profanes évoquant le travail ou le plaisir, comme le bateau de pêche, la scène de chasse, la carte de bingo ou la quinte au roi de cœur. Qu’ils soient anciens ou modernes, ces cimetières témoignent des coutumes et des valeurs de plusieurs générations d’Acadiens.
Les cimetières anciens et leur patrimoine bâti ont de tout temps été considérés comme des éléments importants du patrimoine québécois. Or, la valeur patrimoniale des anciens cimetières ne se limite pas à ce qui est visible. Un grand nombre de cimetières désaffectés existe encore au Québec. Malgré l'absence de bâti, ces cimetières possèdent un patrimoine enfoui essentiel : le patrimoine archéologique. Ce qui est visible dans le cimetière reflète ce qui se trouve dans la terre : même lorsque le bâti disparaît, la disposition et les restes des défunts ont une signification. Le sol du cimetière parle donc autant que son bâti, sinon davantage. L'archéologie funéraire, qui a pour mission d'interpréter ces informations souterraines, se décline en deux volets complémentaires : les pratiques funéraires et l'analyse des restes humains.
Alfred Laliberté a bel et bien été le « grand sculpteur du terroir » canadien-français. Faisant véritable œuvre d’ethnologue, il a coulé dans le bronze, pour les générations futures, quelque 214 statuettes qui témoignent des légendes, métiers et coutumes d’antan. Élevés en l’honneur des gloires nationales, ses monuments commémoratifs – qui ornent aujourd’hui plusieurs places publiques de la province – rappellent les élans patriotiques de la société québécoise au cours des premières décennies du XXe siècle. Saluée par la critique du vivant de l’artiste, sa production fait désormais l’orgueil des principaux musées canadiens et québécois.
Le Cimetière Québec (Quebec Cemetery) est un cimetière militaire administré par la Commission des Champs de bataille britanniques (Commonwealth War Graves Commission, CWGC). Localisé près du village de Chérisy dans le département du Pas-de-Calais (France), le cimetière rassemble des sépultures de soldats canadiens morts pendant la Première Guerre mondiale. Une majorité des combattants qui y sont enterrés étaient des francophones du 22e bataillon du Corps expéditionnaire canadien. Ce bataillon fut anéanti lors de la bataille de Chérisy des 27 et 28 août 1918. Jusqu'à ce jour, Chérisy constitue l'une des pires défaites de l'histoire militaire du Québec. Le Cimetière Québec est un rare lieu de mémoire de cette tragédie.
Situé à Québec, le cimetière Saint-Charles a été construit en 1855, à une époque où les cimetières intra-muros de la ville de Québec étaient progressivement fermés. Initialement destiné à l'inhumation des paroissiens de Saint-Roch, il dessert maintenant 19 paroisses. Ce cimetière-jardin est un témoin important de la perception de la mort du XIXe siècle à nos jours et de l'histoire de l'art au Québec. Visiter le cimetière Saint-Charles, c'est découvrir une partie de l'histoire de Québec: ses commerçants, ses politiciens, ses tragédies, et prendre connaissance de nouvelles tendances en mise en valeur du patrimoine.
Le cimetière Notre-Dame-de-Belmont à Québec, aménagé au milieu du XIXe siècle, est un exemple fort éloquent du concept de cimetière-jardin, très populaire à cette époque, tant en Europe qu’aux États-Unis. Figurant parmi les premiers cimetières construits à l’extérieur des murs de la ville, le cimetière Belmont, par son intégration dans l’environnement naturel et l’organisation de ses allées et de ses lots, devient, pour les défunts, non seulement un lieu de repos, mais de résidence. De nombreuses personnalités publiques, dont plusieurs ont laissé leur marque dans le monde des arts et de la politique du Québec et du Canada, y sont inhumées.
La Croix de Victoria (Victoria Cross) est une décoration militaire décernée pour un acte de bravoure remarquable, pour un acte de vaillance ou d'abnégation audacieux ou extraordinaire, ou pour un dévouement extrême à son devoir en présence de l'ennemi. Cette décoration britannique fut créée sous le règne de la reine Victoria et constitue la plus haute marque de reconnaissance attribuée à des militaires ou à des civils ayant servi dans les forces de l'Empire puis du Commonwealth britanniques. Trois militaires canadiens-français ont été décorés de la Croix de Victoria : le caporal Joseph Kaeble, le lieutenant Jean Brillant et le capitaine Paul Triquet.
Le Lieu historique national du Canada du Fort-Témiscamingue-Obadjiwan illustre l’importance de la traite des fourrures dans l’économie canadienne et témoigne de la rivalité franco-anglaise pour le contrôle de ce commerce. Il joue également un rôle central dans la définition identitaire des habitants du Témiscamingue, qu’ils soient d’origine anishinabe (algonquine), française ou anglaise. Cet endroit est fréquenté depuis 6 000 ans. Il a servi de lieu de rencontre et d’échange aux Anishinabes, aux voyageurs français et anglais qui se sont livrés à la traite des fourrures, aux colons canadiens-français du Témiscamingue. Devenu aujourd'hui lieu touristique, le site fonctionne dans un esprit de gestion conjointe entre Parcs Canada et la Timiskaming First Nation en vertu d’une entente de partenariat sur le point d'être conclue. Cette entente a pour objectif d'offrir aux visiteurs un programme d’interprétation pluriculturel.
Les francophones représentent aujourd'hui une fraction minime de la population de Terre-Neuve-et-Labrador. Si les Français ont laissé plusieurs traces historiques sur ce territoire depuis le 16e siècle, aujourd'hui leur présence ressemble davantage à un espace imaginaire qu'elle ne traduit un enracinement concret. Ce lieu anthropologique s'apparente en quelque sorte à une communauté « fantôme », nourrie par de nombreux souvenirs, des échos culturels transmis par l'histoire et la littérature, ainsi que par la toponymie et quelques vestiges d'un passé presque disparu. Pourtant, cette présence française est connue, étudiée et même célébrée. Les fêtes commémoratives de 2004 ont d'ailleurs été l'occasion de raviver le patrimoine francophone de Terre-Neuve-et-Labrador.
L'industrie forestière a joué un rôle de premier plan dans le développement économique, social et culturel du Madawaska depuis la première demie du XIXe siècle. Avec le temps, la forêt est devenue une composante importante de l'identité régionale de ce secteur du Nouveau-Brunswick. Partout dans la région, des monuments, des plaques, des œuvres d'art public, des sites architecturaux, des événements - célèbrent les succès et les échecs des travailleurs de la forêt : draveurs, bûcherons, conducteurs d'équipements forestiers, planteurs d'arbres, travailleurs des scieries, cuisiniers et autres. Plusieurs aspects du patrimoine culturel du Madawaska font écho à cette activité économique marquante.
En 2000, les augustines de la Miséricorde de Jésus ont résolu de regrouper les archives et les collections de leurs douze monastères en un « lieu de mémoire habité » et de mettre ce trésor à la disposition de la collectivité. Le monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec - situé à la haute ville -, érigé dans les années qui ont suivi l'arrivée des premières augustines en 1639, a été désigné par elles pour conserver et exposer cet héritage. Les espaces anciens de l'Hôpital général de Québec - situé à la basse ville -, qui remontent également au XVIIe siècle, offriront un complément de visite à cet ensemble patrimonial exceptionnel, nommé désormais Le Monastère des augustines.
Le mont Royal est directement associé à l'histoire et à l'identité de Montréal. Dominant la ville, « la montagne », comme l'appellent affectueusement les Montréalais, reste toujours fidèle à ce qu'on attend d'elle : point de repère, haut lieu symbolique et patrimonial où se côtoient nature, culture et histoire. Cette petite colline montérégienne de 232 mètres de dénivellation, que Jacques Cartier a baptisé en 1535 en l'honneur du roi de France et sur laquelle le sieur de Maisonneuve planta une croix en 1643, occupe depuis longtemps une place prépondérante dans le cœur des Montréalais. L'engagement indéfectible qu'elle suscite de leur part depuis 150 ans pour la protéger donne la mesure de son pouvoir identitaire. Cette action citoyenne témoigne aussi du rôle clé que joue parfois la population dans la préservation et la mise en valeur du patrimoine collectif.
Le Monument commémoratif du Canada à Vimy est le plus important mémorial dédié à la mémoire de tous les soldats canadiens morts au champ d'honneur lors de la Première Guerre mondiale. Situé sur la crête de Vimy au nord de la France, le mémorial est l'attraction principale du terrain où s'est déroulée la bataille de Vimy du 9 au 12 avril 1917. Ce mémorial se veut également un rappel du sacrifice des militaires canadiens qui n'ont pas de sépultures connues. L'histoire, la portée symbolique et les nombreuses cérémonies commémoratives s'y rattachant font du mémorial de Vimy un lieu de mémoire de notoriété internationale.
Entre les Laurentides et les Appalaches, la plaine du Saint-Laurent est ponctuée de collines s'étalant d'est en ouest. Ces collines, appelées Montérégiennes, proviennent de montées de magma en fusion qui se sont produites il y a une centaine de millions d'années. L'une d'elles, le mont Royal, s'élève sur la plus grande île de l'archipel de Montréal, au cœur même de la métropole du Québec. Ce parc urbain exceptionnel est l'objet de mesures de protection et de mise en valeur également exceptionnelles. Explorer les multiples richesses et les divers aspects du patrimoine de cette montagne urbaine, c'est renouer avec l'histoire naturelle et humaine de Montréal. C'est aussi découvrir le charme des paysages et des aménagements qui témoignent de la continuelle recherche d'équilibre entre la nature et la culture.
Dans le cadre du cours ETN-1107 «Le patrimoine culturel des francophones de l'Amérique du Nord» offert à distance à l'Université Laval, les étudiantes et étudiants auront à réaliser une enquête sur le patrimoine funéraire, plus précisément sur un cimetière de leur localité. Dans cette page se trouvent les documents à utiliser pour effectuer cette recherche. Naturellement, quiconque s'intéresse à cette facette du patrimoine culturel peut consulter ces textes et articles! Les résultats les plus intéressants seront probablement annexés ici, constituant une ébauche de répertoire du patrimoine funéraire en Amérique française.
Saint-Jean-Port-Joli est situé sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent à quelque 120 kilomètres à l’est de Québec. Comme tous les villages de la Côte-du-Sud, ses origines remontent au XVIIe siècle et son patrimoine religieux au XVIIIe siècle. Plus récemment, Saint-Jean-Port-Joli s’est taillé une réputation nationale dans le champ de l’art religieux populaire que symbolise la figure emblématique de Médard Bourgault, sculpteur sur bois, dont les œuvres ornent le temple paroissial et maints endroits du territoire. Ce patrimoine du XXe siècle est tout à la fois paysager, immobilier, mobilier et immatériel.
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec Patrimoine funéraire en Amérique française
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Patrimoine archéologique des cimetières anciens du Québec
Article :
Paroisse Saint-Roch, Québec
© Tous droits réservés, 2007
Encyclopédie du patrimoine culturel
de l'Amérique française.