Toponymie des Voyageurs de la rivière Churchill
par Léonard, Carol J.
La rivière Churchill offre, sur un parcours de plus de 347 km, un patrimoine naturel, culturel et historique d’exception qui lui a valu sa candidature au nombre des cours d’eau du Réseau des rivières du patrimoine canadien. L’histoire de la Churchill est marquée par la fréquentation des Voyageurs associés à la traite des fourrures. Ils ont paré cette voie d’eau d’une abondante toponymie française, témoin d’une période qui se révèle être le véritable âge d’or de la langue française sur un territoire qui allait devenir la Saskatchewan.
Un patrimoine enfoui dans la mémoire des eaux
Le Canada est doté d’un formidable réseau hydrographique. Ce patrimoine naturel sillonne le pays en tous sens, le façonne, tout comme il a façonné ses habitants au cours des siècles. Ceux-ci y ont puisé leur nourriture, y ont vogué, s’y sont baignés. Ils y ont aussi laissé leurs empreintes. Des cours d’eau ont été déviés, souillés, des rapides entravés, des cataractes mises en exploitation. Heureusement, parmi les plus beaux joyaux de ce vaste réseau, l’incomparable rivière Churchill, cette grande avenue des Voyageurs(NOTE 1) du temps de la traite des fourrures, a pu échapper jusqu’à présent sur presque tout son parcours saskatchewanais, à l’action parfois abusive de l’homme. Située en marge des régions fortement peuplées, on n’y trouve ni grandes agglomérations, ni complexes industriels. Le voyageur contemporain n’y croise, au fil de l’eau, que quelques villages nordiques(NOTE 2) où Métis et Amérindiens tirent, encore aujourd’hui, une partie de leur subsistance des rivières, des lacs et de la forêt.
Fleuron de la « Route des Voyageurs Alexander Mackenzie »(NOTE 3) proclamée legs national en 1995, la rivière Churchill se présente à ceux qui la découvrent sous les atours d’un spectaculaire labyrinthe constitué d’une sinueuse enfilade de lacs constellés d’îlots granitiques, étranglés par des détroits où les eaux culbutent au milieu de rapides hérissés de roches et s’engouffrent au fond de retentissantes cataractes. Après avoir quitté le lac Churchill, ses eaux parcourent les 1 609 kilomètres qui les séparent de la baie d’Hudson. Le bassin de son versant océanique couvre 281 300 kilomètres carrés.
Quand flottait sur l’eau le verbe français
Témoin de l’activité humaine depuis environ 8 000 ans(NOTE 4), la Churchill a été longtemps sillonnée par les Cris et les Denesulines dont les descendants, avec les Métis, la fréquentent encore de nos jours et y perpétuent des traditions toujours bien vivantes. La Churchill tire son nom actuel de John Churchill (1685-1691), premier duc de Marlborough et gouverneur de la Hudson’s Bay Company. Or, cette dénomination s’est surimposée au nom Missi-nipi (Grande Eau) tel que les Cris l’avaient baptisée et Janes-Deznedhè (Rivière Grande), ou Yannarè dès nédhè, noms que lui avaient donnés les Denesulines. Quant aux Voyageurs, ces aventuriers venus en canot de Montréal et s’enfonçant loin à l'intérieur du continent pour y faire le commerce des fourrures, cette rivière leur était surtout connue sous le vocable « rivière aux Anglais », une désignation anecdotique évoquant la coutume que les Amérindiens de l’Athabasca avaient acquise d'emprunter cette voie pour l'acheminement de leurs fourrures jusqu'aux Anglais, dont les postes de traite étaient situés sur les rives de la baie d'Hudson.
Utilisant pour leurs déplacements le canot d’écorce mis au point par les chasseurs nomades, les brigades de Voyageurs atteignirent les rives de cette majestueuse rivière au cours du XVIIIe siècle. La partie qui leur était la plus familière est entièrement comprise à l’intérieur de la province de la Saskatchewan; un parcours tourmenté de 580 km s’étendant du lac Clair ou des Œufs, selon l’ancienne toponymie française (aujourd’hui Churchill Lake), au portage de Traite (aujourd’hui Frog Portage), dont l’aspect est demeuré presque intact depuis. Les Voyageurs accédaient au bassin de la Churchill depuis la rivière Saskatchewan, en empruntant deux rivières dont les noms, Maligne et La Pente, témoignent bien des difficultés qu’elles opposaient à leur remontée. Aujourd’hui un seul nom les unit, Sturgeon-weir River. À l’extrémité ouest, les brigades de Voyageurs passaient du lac Churchill au lac Peter Pond (lac des Bœufs, selon l’ancienne toponymie française), empruntaient la rivière la Loche, puis le lac et le portage du même nom. Au terme de cette remontée, ils atteignaient le bassin de l’Athabasca, réputé pour ses riches fourrures.
Témoins de leur arrivée comme de leurs incessantes allées et venues lors des saisons navigables, les journaux de traite tenus par les trafiquants et leurs commis qui résidaient dans les postes de traite offrent ceci de particulier : on y lisait une quantité considérable de noms de lieux en langue française. Ces journaux rédigés presque invariablement en langue anglaise n’étaient pas destinés à être mis entre les mains des Voyageurs qui, étrangers à l’anglais et souvent analphabètes, auraient été incapables d'y comprendre quoi que ce soit. Ces documents étaient, dans l'ensemble, destinés aux patrons des entreprises de traite, les Bourgeois(NOTE 5), comme on se plaisait à les nommer. Ceux-ci connaissaient bien la géographie de leur empire de pelleterie. Ils avaient parcouru avec leurs Voyageurs les avenues d'eau menant aux « Pays d'en-haut ». Chaque fois, ils avaient entendu leurs engagés nommer en français les cent sauts, lacs et portages, que nul ne savait mieux qu’eux franchir ou contourner. Ces noms, les Bourgeois en retiendront bon nombre et les reporteront dans leurs livrets et sur leurs cartes en conformité avec la tradition cartographique européenne.
« C’est la voie la plus pittoresque, mais la plus extravagante que l’on ait pu choisir pour pénétrer au cœur du Nord-Ouest »(NOTE 6) s’est un jour plu à affirmer le missionnaire Émile Petitot. L’intérêt patrimonial de cette imposante rivière repose sur ses caractéristiques physiques : son cours sinueux, ses lacs successifs et méandreux, leurs archipels dédaléens, les passages dérobés, les dangers des hauts-fonds, des roches affleurantes et des cascades infranchissables ; tout cela exige une excellente connaissance de l’hydrographie et le recours à une dénomination abondante et appropriée. Soucieux de l’orientation et de la sécurité des passagers comme de celle des marchandises, les Voyageurs ne se soustrairont pas à cette nécessité. Toutefois, afin de profiter de l’expérience des Amérindiens qui connaissaient bien cette voie d’eau et pour ne pas encombrer le paysage topographique d'une pléthore de noms nouveaux, préjudiciables à la bonne marche de la traite, ils feront abondamment usage d’une toponymie amérindienne à prévalence descriptive. Perpétuellement sur l'eau, sans véritables occasions de parfaire leur compétence dans les langues « du pays », ils auront donc recours à la traduction des termes amérindiens. Dans les cas des lieux qui n’avaient pas déjà été baptisés par les Amérindiens, les Voyageurs compléteront le paysage toponymique d’une nomenclature de leur cru, recourant à des procédés qui traduisent la psychologie de « l'homme du Nord » enjoué, se riant des difficultés comme des périls(NOTE 7).
Ainsi, se constitua ce que l’on pourra nommer la toponymie des Voyageurs de la Churchill qui émaille abondamment les relations de voyage des illustres Alexander Mackenzie, John Franklin, George Simpson, et des moins célèbres Thomas Simpson, Ross Cox, John Richardson.
Comment se forme la toponymie des Voyageurs
Soumise à la comparaison, la toponymie des Voyageurs de la Churchill révèle sa richesse, son foisonnement. Sur l’ensemble du territoire saskatchewanais, on a pu identifier près de 180 toponymes dont l’usage remonte au temps des Voyageurs. Une centaine d’entre eux se retrouvent au cœur même du bassin de la Churchill. Ce nombre appréciable de noms de lieux qui persillent les carnets des agents de la traite des fourrures témoigne d’une activité remarquable le long d’un cours d’eau qui traverse une région située à plus de 3 000 kilomètres de la vallée laurentienne.
Hormis son abondance, cette toponymie des Voyageurs nous réserve bien d’autres découvertes. Les noms de lieux en langue française qu’elle révèle sont presque exclusivement descriptifs ou, à un moindre degré, anecdotiques. Les anthroponymes sont exceptionnels. Sur la route menant du portage de Traite au lac Churchill, on ne rencontre que deux endroits auxquels les Voyageurs se réfèrent en rendant hommage à l’être humain. Il y a d’abord le lac Primeau dont le nom rappelle une figure dominante et quasi légendaire des premières activités de traite sur la Churchill, un certain Louis Primeau. Puis, il y a le portage aux Morts, ainsi nommé pour commémorer la disparition de nombreuses familles amérindiennes de la région, toutes victimes de la variole lors d’une épidémie qui sévit de 1780 à 1782.
En revanche, la toponymie descriptive est surabondante. Ainsi, les noms dépeignent souvent les éléments les plus remarquables du paysage. On aura ici un lac de la Montagne, plus loin, un lac des Côtes. Un portage sera de Galets, un rapide de la Pierre, un portage des Écors. La qualité des eaux sera évoquée au lac Vert comme au lac Clair, à la rivière au Rapide, à celle du Grand Courant ou à la rivière Creuse. La flore apporte ses éléments singuliers permettant de distinguer les portages d’Épinettes, du Bouleau et celui des Halliers. Elle n’aura pas su inspirer tout autant que la faune terrestre et marine. Se succèdent les noms évoquant gibiers à plumes et à poils, du plus déplumé au plus velu. Ainsi, on atteindra les lacs des Œufs et du Bœuf (bison), après être passé par les lacs des Souris, de la Corneille, des Serpents, aux Castors, à la Loutre, à la Biche, du Cerf ou encore la rivière aux Caribous. Enfin, ces eaux nourricières se reconnaissent aussi aux espèces qui les peuplent. Le Voyageur savait pouvoir varier son menu en s’arrêtant au pied du portage la Carpe ou en fréquentant les eaux de la rivière la Loche ou celles de la rivière aux Brochets, ou encore celle du lac la Truite. Il savait aussi pouvoir jeter son épuisette dans les eaux généreuses du lac la Puise pour y capturer son dîner.
La prévalence des dénominations évoquant les caractéristiques du milieu géographique trouve son explication dans la nature même des rapports liant les marchands de fourrures et les habitants du Nord-Ouest. Le nom évoquant une caractéristique aisément reconnaissable du terrain ou de la faune le fréquentant est une manière simple et pratique de marquer le territoire. Elle s'appuie sur la permanence du point de repère. De leur côté, les Voyageurs, tout comme les Bourgeois, avaient pour tout premier souci de profiter des pelleteries. Ils ne pouvaient voir aucun avantage à encombrer le paysage topographique d'une pléthore de nouveaux noms, car cela aurait pu dérouter les gens avec lesquels ils faisaient des affaires. Il était important d’éviter qu’une pratique capricieuse devienne préjudiciable à la bonne marche du commerce. Par conséquent, les Voyageurs recouraient beaucoup aux toponymes amérindiens en usage, qu’ils traduisaient en français, accommodant ainsi ceux à qui les langues amérindiennes locales étaient moins familières. Le Voyageur, il faut le rappeler, passait le plus clair de son temps en mouvement et sur l’eau. Il n’avait pas toujours à sa disposition le temps nécessaire pour se familiariser avec les langues parlées dans ces contrées éloignées.
Cela dit, les Voyageurs y allaient parfois d'une nomenclature de leur cru, recourant à des procédés qui traduisent la mentalité, ou la psychologie de « l'homme du Nord ». Les remous du rapide Qui ne parle point retenaient son attention, tout comme ceux qui rugissent le long du portage du Canot [re]Tourné. Friands de jeux et de plaisanteries, les Voyageurs retinrent des anecdotes prêtant à la plaisanterie pour désigner tel ou tel lieu. Ainsi, le grand lac de l’île-à-la-Crosse rappelle la pratique de ce sport sur la plage de la Grosse île. Partageant un certain type d'humour avec les Amérindiens, les Voyageurs firent souvent appel à la dérision pour caractériser certains aspects singuliers du relief hydrographique. Une rivière peu profonde prendra le nom de Creuse, un cours d'eau facile à enjamber deviendra Grosse rivière. Les Voyageurs empruntaient et créaient des dénominations qui, sans briller par leur originalité, répondaient au besoin de disposer de repères fiables pour réaliser une navigation exigeante et parfois même périlleuse.
La fin d’une époque
La fusion des deux grandes compagnies rivales, la North West Company et l’Hudson’s Bay Company, en 1821, s’accompagna d’une mise au rancart progressive des Voyageurs. La principale porte d’entrée du commerce des fourrures devint la voie maritime de la baie d’Hudson et le nombre des postes de traite à l’intérieur des terres fut réduit de plus de la moitié. Les services des Voyageurs ne furent plus aussi indispensables. Beaucoup d’entre eux optèrent pour une vie rangée sur les terres qu’on leur offrait à la rivière Rouge. Au fur et à mesure de leur départ, le verbe français cessa petit à petit de résonner au milieu des torrents et de se faire entendre sur les rives de la grande rivière Churchill, comme sur bien d’autres rives. Ainsi s’éteignirent des appellations riches et savoureuses, miroirs de celles des populations amérindiennes qui y circulaient depuis longtemps ou inspirées spontanément du contact intime et répété avec les eaux tantôt calmes, tantôt furibondes de cette puissante rivière.
Au milieu des vastes étendues du Nord-Ouest, une autre toponymie prévalut désormais : celle en langue anglaise que l’Hudson’s Bay Company s’était vu « révéler » par ses explorateurs géographes et cartographes, les Samuel Hearne, Peter Fidler, Philip Turnor et David Thompson. Les toponymes en langue française disparurent ainsi peu à peu des nouvelles cartes comme des mémoires. Des appellations telles lac de la Queue dépouillée, portage du Canot tourné, rapide du Genou, portage du Hallier, lac des Bœufs, portage de Aurice, lac du Diable, portage des Épingles, rapide de l’Équerre et fontaine de Roche trouvèrent refuge dans les fonds d’archives, attendant d’être redécouvertes et prononcées à nouveau.
Malgré tout, quelques toponymes chers aux Voyageurs résistèrent et nous sont parvenus, forts d’un usage très répandu. Certes, ils sont peu nombreux, mais ils brillent par la taille des entités qu’ils viennent coiffer. Lac la Ronge, Lac Île-à-la-Crosse, Lac la Loche et Primeau Lake évoquent des nappes d’eau parmi les plus imposantes sinon les plus impressionnantes qu’il soit offert aux « Voyageurs » des temps modernes de contempler dans cette région.
Mise en valeur par le nom et par l’action
Jugeant sans doute avoir insuffisamment rendu hommage aux figures dominantes d’une époque pionnière, les autorités provinciales de la Saskatchewan décidèrent, au cours des années 1960, d’enrichir la toponymie boréale au cœur du bassin de la Churchill, comme sur son pourtour, de noms rappelant le souvenir de Voyageurs et de traiteurs francophones parmi les mieux connus. Au nombre de ces toponymes de la mémoire on notera ceux des lacs Blondeau (Bartélémi Blondeau), Cardinal (Joseph Cardinal), Charbonneau (Jean-Baptiste Charbonneau), Deschambault (Pierre Fleury Deschambault), Versailles (Louis Bourquin dit Versailles) ainsi que celui de la localité nordique de Bélanger, ainsi nommée en l’honneur du chef traiteur Horace Bélanger.
Aujourd’hui, au cours de la belle saison, le bassin de la Churchill accueille de nombreux vacanciers heureux de fréquenter une région que la Saskatchewan considère comme l’un de ses plus beaux joyaux. Désireux de faire profiter le plus grand nombre de gens possible des joies de fréquenter cette magnifique rivière et ses affluents, Saskatchewan Environment met à la disposition des adeptes du plein air, qu’ils soient canoteurs ou kayakistes, une documentation détaillée sur plus d’une cinquantaine de parcours accessibles pendant la belle saison. Les pagayeurs novices tout comme les canoteurs expérimentés ont le choix entre des itinéraires documentés et jalonnés; les plus courts couvrent une vingtaine de kilomètres alors que les plus longs dépassent les 350 kilomètres. Ce riche éventail de trajets et de circuits permet l’exploration en tous sens du dédale churchillien. Au milieu d’une nature vaste, belle et sauvage, les pagayeurs peuvent contempler une riche gamme de paysages en tout point semblables à ceux qui s’offraient à la vue des Voyageurs deux siècles auparavant. Au terme de chacune de ces explorations, les randonneurs se voient offrir la possibilité d’obtenir un certificat qui fait d’eux des Voyageurs saskatchewanais des temps modernes. Par ce geste, l’autorité provinciale sanctionne non seulement la fréquentation d’une région sauvage à la manière d’autrefois, mais plus encore, elle salue révérencieusement ceux-là qui, avant l’avènement de la province de la Saskatchewan, arpentaient le territoire, fiers d’être des « hommes du Nord » capables de tirer le meilleur comme d’affronter le pire d’une nature tout aussi généreuse qu’implacable.
Carol J. Léonard
Campus Saint-Jean
University of Alberta
NOTES
NOTE 1 : Le terme « Voyageurs » est présenté ici avec la majuscule pour distinguer les engagés des compagnies de traite, auxquels il est également appliqué, de ceux qui voyagent pour découvrir de nouveaux horizons.
NOTE 2 : La population de chacune des principales agglomérations, Stanley Mission, Pinehouse Lake, Île-à-la-Crosse et La Loche, dépasse à peine 1 000 habitants.
NOTE 3 : Parcourant 8 600 km, la « Route des Voyageurs Alexander Mackenzie» va de Québec à Bella Coola, en Colombie-Britannique. On peut voir le long de cette route de nombreux lieux historiques nationaux et de nombreuses plaques commémoratives. La route traverse deux parcs nationaux (les parcs Pukaskwa et Wood Buffalo) et suit cinq rivières patrimoniales (les rivières French, Mattawa, Boundary Waters, Churchill et Clearwater). Ces rivières représentent 900 km de route, et offrent l'occasion à d'autres Canadiens aventureux de parcourir en canot cet élément du patrimoine national.
NOTE 4 : Certains vestiges découverts dans la région de Buffalo Narrows appartiennent à la période dite d’Angostura, et seraient vieux d'environ 7 500 à 8 400 ans.
NOTE 5 : C’est ainsi que les Voyageurs désignaient soit les actionnaires des sociétés de traite, soit encore les marchands indépendants qui embauchaient de la main-d'oeuvre à leur service .
NOTE 6 : Émile Petitot, En route pour la mer Glaciale, Paris, Letouzey, 1887, p. 260.
NOTE 7 : Idem, p. 249.
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