Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur en Nouvelle-France

par Prévost, Nicolas

Représentation de Louis de Buade de Frontenac sur la Fresque des Québécois, ville de Québec

Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau, est un personnage marquant de l’histoire de la Nouvelle-France. Grand administrateur, figure de proue du commerce des fourrures, il a contribué à une large expansion du territoire de la Nouvelle-France. Gouverneur de 1672 à 1682, puis de 1689 à 1698, il a représenté pendant près de vingt ans le roi de France Louis XIV dans l’immense Amérique du Nord française et a repoussé victorieusement l’attaque des Anglais sur Québec en 1690. Il est l’un des personnages les plus connus de l’histoire de la Nouvelle-France au Québec, où son rôle a été maintes fois souligné. Par contre, en France, il est resté dans l’ombre jusqu’à une date récente.

 

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Célèbre grâce à une petite phrase et à l’hôtel qui porte son  nom

Le Château Frontenac éclairé en hiver

Il est certain que le Château Frontenac de Québec, inauguré en 1893, a largement contribué à faire connaître ce personnage, même si le bâtiment ne date pas de la même époque. Le choix du nom Frontenac s’est imposé au moins pour deux raisons : le fait que l’hôtel se trouve à l’emplacement presque exact du château Saint-Louis qui était la résidence des gouverneurs de la Nouvelle-France, agrandi et animé par Frontenac (NOTE 1), ainsi que la présence à proximité du « Kiosque Frontenac » de la terrasse Dufferin. La notoriété de cet hôtel réputé « le plus photographié du monde » a ni plus ni moins donné au comte Louis de Buade de Frontenac une nouvelle célébrité.

Une autre source historique de cette célébrité est sans conteste la petite phrase qu’il a prononcée en 1690 lorsque un émissaire de l’amiral Phipps est venu lui offrir de capituler, au lieu de subir les bombardements destructeurs de la flotte anglaise qui venait conquérir Québec. Les archives écrites ont conservé cette version de la réplique du comte de Frontenac: « Je nay point de Reponse a faire a vostre general que par la bouche de mes cannons et a coups de fuzil. » Alors que des générations d’élèves du Québec ont appris cette version simplifiée : « Je vous répondrai par la bouche de mes canons », qui est sans doute la phrase la plus connue de toute l’histoire de la Nouvelle-France.

 

Origine et jeunesse du comte de Frontenac

Château de l'Isle Savary à Clion-sur-Indre (carte postale ancienne)

La famille Buade est une vieille famille de la noblesse française d’épée. Antoine de Buade, le grand-père de Frontenac, est écuyer personnel du roi de France Henri IV (1589-1610) pendant plusieurs années, avant d’être nommé gouverneur du château royal de Saint-Germain-en-Laye (NOTE 2). Son fils, Henri de Buade, épouse Anne Phélypeaux, issue d’une autre grande famille de la noblesse française. Son petit-fils Louis de Buade est né de cette union à Saint-Germain-en-Laye le 12 mai 1622. Louis XIII, roi de France (1610-1643), sera son parrain lors de son baptême le 30 juillet 1623 dans la chapelle royale du château de Saint-Germain-en-Laye (NOTE 3). Ce qui montre l’importance politique des familles Buade et Phélypeaux.

En 1648, Louis de Frontenac épouse Anne de la Grange-Trianon (1632-1707) (NOTE 4), cousine de Madame de Maintenon. Les noces ont lieu, en secret, le 28 octobre 1648 en l’église Saint-Pierre-aux-Bœufs dans l’île de la cité à Paris (NOTE 5) (cette église, aujourd’hui disparue, recevait les futurs qui voulaient s’unir malgré leurs parents). Anne donne naissance le 7 mai 1651 à François-Louis, unique enfant du couple Frontenac qui s’engagera dans l’armée et décédera en Allemagne en 1672. Louis de Buade de Frontenac n’a donc pas de descendants directs.

 

L’arrivée dans une Nouvelle-France en pleine expansion

Le 7 avril 1672, Louis de Frontenac obtient du roi Louis XIV la charge de gouverneur général de la Nouvelle-France. Il embarque peu après à La Rochelle mais son épouse ne l’accompagne pas. Elle demeure en France. Frontenac devra gérer le territoire comme une province métropolitaine française : il lui faudra donc composer avec le Conseil souverain formé de lui-même, d’un intendant, de l’évêque, du procureur général et d’un nombre variable de conseillers.

Frontenac en route pour Cataraqui, 1690

En sa qualité de gouverneur, il a pouvoir absolu sur les affaires militaires. Il possède même un droit de véto sur les décisions des autres dirigeants, mais seulement en des circonstances extrêmes. Il est donc susceptible d’entrer en concurrence avec l’intendant qui s’occupe de la justice, des finances et de l’administration. Le départ de l'intendant Jean Talon, en novembre 1672, et l’absence d’un remplaçant pendant les trois premières années du premier mandat de Frontenac, donne au comte un grand davantage… et de mauvaises habitudes. Il entre tout de suite en conflit avec le Conseil souverain et les autorités ecclésiastiques, notamment les Jésuites, et ces chicanes caractériseront tout son premier mandat.

Frontenac arrive dans une Nouvelle-France pacifiée et en pleine expansion. Quelques années avant son arrivée, les autorités de la Nouvelle-France ont conclu la paix avec les nations iroquoises. De plus, malgré les réticences du bras droit de Louis XIV, le ministre Colbert, l’intendant Jean Talon a envoyé des expéditions vers l’Ouest. Frontenac désire poursuivre cette expansion. Ainsi, sans en informer Colbert, il établit un poste de traite sur le lac Ontario, à l’embouchure de la rivière Cataracoui, nommé Fort Frontenac (aujourd’hui, la ville de Kingston en Ontario). Mais la présence de ce poste de traite avancé inquiète fortement les habitants de Montréal qui craignent la concurrence, voire l’instauration d’un monopole sur la traite de fourrures par Frontenac. Cette initiative lui vaut  un autre conflit majeur avec le gouverneur de la ville de Montréal.

Pour prévenir les abus d’autorité du bouillant Frontenac, Colbert et Louis XIV décident de nommer un nouvel intendant. Ce sera Jacques Duchesneau dont les pouvoirs sont élargis au détriment du gouverneur. Mais cette situation ne fera qu’entraîner des querelles encore plus violentes.

Vue du fort Frontenac (Cataraqui) en 1759

L'entreprise sans doute la plus marquante du comte de Frontenac a lieu au début de son gouvernement. Dès 1672, il charge Louis Jolliet et le jésuite Jacques Marquette d’explorer la vallée du Mississippi. Puis Robert Cavelier de la Salle approfondit ces explorations en 1680. L’explorateur se rend au lac Michigan, trouve un second passage jusqu’au grand fleuve, puis descend le Mississippi jusqu’au golfe du Mexique en 1682. Il prend alors possession de ces vastes territoires au nom de la France et leur donne le nom de Louisiane en l’honneur du roi Louis XIV.

Très vite, Frontenac développe d’étroites relations avec les Amérindiens et reconnaît leur importance pour la colonie. Il les évoque souvent dans ses écrits, les considère comme des sujets à part entière et les fait participer à la vie publique. Il en reçoit même parfois à sa table, notamment le chef huron Kondiaronk dont il apprécie l’intelligence. Son attitude en général bienveillante envers les nations autochtones alliées aux Français s’inscrit dans la tradition d’alliance des Français avec les Amérindiens. Elle confirme que de tous les peuples européens, ce sont assurément eux qui ont eu les meilleures relations avec les peuples autochtones des deux Amériques. La raison fondamentale de cette situation est simple : comme ils sont peu nombreux, les Français ont besoin des connaissances géographiques des Amérindiens, de leur participation à la traite de fourrures et de leur assistance militaire. Les unions entre femmes autochtones et voyageurs français de la traite de fourrures, que Samuel de Champlain encourageait déjà (NOTE 6), deviendront d’ailleurs une caractéristique inhérente du commerce français des fourrures en Amérique du Nord.

 

L’interrègne et le retour de Frontenac en Nouvelle-France

Congé de Frontenac à Jean Le Duc pour aller à la chasse à l'orignal, 1673

En 1682, après dix ans passés en Nouvelle-France, Louis XIV met fin au premier mandat de Frontenac et le rappelle en France à cause de ses disputes incessantes. L’année précédente, les Iroquois soutenus par les Anglais ont repris les hostilités et pillé les postes français établis à l’ouest de Montréal. Les gouverneurs suivants, Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre et Jacques-René de Brisay de Denonville, ne parviennent pas à rétablir la situation et font comprendre au roi que la Nouvelle-France est dans un état grave. Frontenac l’apprend et se rend à la Cour pour convaincre Louis XIV que la colonie a besoin de ses services. En 1688, le gouverneur Denonville envoie son second, Louis-Hector de Callières, gouverneur de Montréal, à Versailles pour soumettre au roi un plan d’attaque de la colonie britannique de New York, afin de mettre fin aux attaques des Iroquois.  L’année suivante, en 1689, Louis XIV nomme Frontenac pour diriger cette expédition militaire.

Après un interrègne de sept ans, Frontenac revient donc en Nouvelle-France en 1689. Il reprend le Fort Frontenac établi au lac Ontario, qui était passé aux mains des Anglais, et fait entreprendre d’importants travaux de fortifications à Québec et à Montréal.

Dans une lettre à Louis XIV datée du 25 octobre 1696, Frontenac rappelle sa politique de fermeté à l’égard des Iroquois et fait part au roi de ses succès, en rappelant le rôle des Anglais dans l’équilibre géopolitique nord-américain. Pour Frontenac, un traité sérieux avec les Amérindiens est nécessaire, en particulier avec la principale nation iroquoise des Onontagués. Sinon, ils pourraient « introduire l’Anglais dans leur pays, ce qui entraînerait immanquablement la ruine entière de la colonie qui ne peut subsister que par le commerce qu’elle fait avec les nations sauvages d’En Haut » (NOTE 7), c’est-à-dire des Grands Lacs. Ceci préfigure la Grande Paix de Montréal de 1701, un traité de paix décisif dans l’histoire de la Nouvelle-France, dont l’original est conservé aux Archives de la France d’outre-mer à Aix-en-Provence. Frontenac a joué un rôle important dans les politiques conduisant à cette alliance des Français avec plus d’une vingtaine de nations autochtones et à la paix définitive avec les Iroquois.

 

La Bataille de Québec en 1690

Frontenac, recevant l'envoyé de sir William Phipps, qui demande à Québec de rendre les armes, 1690

La bataille de Québec contre Phipps en 1690 a fait la renommée de Frontenac. Cette année-là, les Anglais organisent un plan de campagne terrestre et maritime contre la Nouvelle-France. L'amiral William Phipps s'empare de Pentagouët et de Port-Royal en Acadie, mais l'expédition anglaise partie de New York contre Montréal est forcée de s’arrêter sur les bords du lac Champlain pour cause de maladies. La flotte d’une trentaine de navires commandée par Phipps remonte le Saint-Laurent avec difficulté, mais assiège néanmoins Québec dans la semaine du 16 octobre 1690. Frontenac organise la défense. L'amiral lui envoie un émissaire qui l’intime de se rendre sans combat « dans une heure ». Frontenac lui répond : « Je ne vous ferai pas attendre une heure. Je ne connais pas le roi Guillaume, usurpateur qui a violé les droits les plus sacrés du sang en voulant détrôner Jacques II, son beau-père. Quant à votre général, qu'il sache que je n'ai point de réponse à lui faire que par la bouche de mes canons et à coups de fusils ; qu'il apprenne que ce n'est pas de la sorte qu'on traite un homme tel que moi et, quand bien même je voudrais me rendre, tous ces braves officiers que vous voyez n'y consentiraient jamais » (NOTE 8).

Dès le lendemain, des renforts dirigés par Hector de Callières arrivent de Montréal. Le surlendemain, 18 octobre, les troupes de Phipps débarquent à Beauport tandis que quatre navires anglais bombardent Québec. L'attaque qui dure trois jours est un échec. Comme l’hiver approche et que Phipps est à court de vivres et de munitions, il quitte rapidement et définitivement le territoire de la Nouvelle-France.

Profil de la Ville de Québec et de ses environs attaque?e par les Anglais en l'année 1691

L’héroïque attitude de Frontenac face aux Anglais de Phipps en 1690 entre vite dans la légende du Canada français. Immédiatement, la grande victoire est célébrée avec éclat en Nouvelle-France comme en France. On crée à cette occasion une médaille. L'avers de la médaille montre Louis XIV de profil et porte l'inscription « Ludovicus magnus rex christianus » ce qui signifie « Louis le grand « roi chrétien ». Le revers représente un personnage allégorique foulant à ses pieds le drapeau anglais. À sa gauche se trouve un castor, tandis qu'à sa droite, une autre figure symbolique appuyée sur une urne représente le fleuve Saint-Laurent. En exergue, on peut lire : « Francia in novo orbe victrix » (« la France victorieuse au nouveau monde ») et en bas, la mention « Kebeca Liberata MDCXC » (« Québec libérée 1690 ») (NOTE 9). Trois siècles plus tard, en 1967, lors du mémorable voyage du président Charles de Gaulle au Québec, cette médaille sera de nouveau frappée et remise à la population du Québec. En Nouvelle-France même, on fait bien sûr construire l’église Notre-Dame-de-la-Victoire pour remercier la Vierge Marie d’avoir protégé Québec (NOTE 10).

En 1697, le traité de Ryswick ramène la paix entre la France et l'Angleterre. Un an plus tard, Frontenac tombe gravement malade et décède à Québec le 28 novembre 1698. Il est inhumé en l'église des Récollets (NOTE 11) mais  suite à l’incendie de cette église, ses cendres sont transférées dans la crypte de la cathédrale Notre-Dame-de Québec, où elles reposent toujours.

 

Frontenac dans la mémoire collective des deux côtés de l’Atlantique

 

Statue de Frontenac devant l'Assemblée nationale de Québec

Malgré l’importance de ce personnage dans l’histoire de France, notamment par ses liens étroits avec la famille royale et par son rôle dans l’histoire de la Nouvelle-France, Frontenac est très peu connu dans son pays d’origine. Il l’est bien davantage au Québec où beaucoup de Québécois connaissent au moins sa célèbre tirade. L’une des raisons de son absence de notoriété en France est que les Français ont généralement oublié ce que fut la Nouvelle-France et l’épopée française en Amérique du Nord aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le fait que l’aventure coloniale nord-américaine ne figure pas dans les programmes scolaires d’histoire-géographie y est pour beaucoup !

De tous les personnages liés à l’époque coloniale française en Amérique, la mémoire collective française n’a finalement retenu que Jacques Cartier, « découvreur du Canada ». Même Samuel de Champlain, fondateur de Québec, est déjà moins connu. Il est toutefois intéressant de constater que Frontenac suscite l’intérêt de plusieurs passionnés et historiens locaux qui souhaitent restaurer sa mémoire. Ceci a mené à la création en 2004 de l’Association Frontenac-Amériques à Saint-Germain-en-Laye, qui a pour objectif de mieux faire connaître en France l’histoire et la culture de l’Amérique française. Dans cette ville, située à l’ouest de la région parisienne, la chapelle royale du château rappelle le baptême de Frontenac en 1623. Cette chapelle est accessible librement, dans le cadre actuel du Musée d’Archéologie Nationale. À l’entrée, on y trouve une plaque apposée par le gouvernement de l’Ontario mais, curieusement, rien de la part du Québec. Notons aussi la présence, dans l’Hôtel de Ville d’une plaque de marbre où figure la liste des gouverneurs de ce château, avec parmi eux Henri et Antoine de Buade, respectivement père et grand-père de Frontenac.

À Paris, on peut toujours se promener sur le Quai des Célestins, qui fut longtemps le lieu de résidence d’Henri de Buade et d’Anne Phélypeaux, parents de Frontenac. Malheureusement, rien ne rappelle ce passage, et la petite église Saint-Pierre-aux-Bœufs où s’est marié Louis de Frontenac avec Anne de la Grange-Trianon n’existe plus. Quoique l’on peut toujours voir le portail de cette église installé devant l’église Saint-Séverin, dans le Quartier latin.

Dans le Berry, le château de Palluau-sur-Indre (Indre) et celui de L’Isle-Savary (Indre) sont incontournables. Le château de Palluau a été racheté par un amateur d’histoire qui souhaite en faire un lieu dédié au souvenir de la Nouvelle-France et de Frontenac, dans un projet intitulé « Palluau-Frontenac ». Ce projet a suscité un grand intérêt de la part des habitants du village et du département (NOTE 12).

Escalier Frontenac, ville de Québec

 

En Amérique du Nord, la mémoire de Frontenac est davantage présente, car Frontenac est assurément vu par les amateurs d’histoire comme l’un des héros de la Nouvelle-France aux côtés des Samuel de Champlain, Jeanne Mance, Marie de l’Incarnation, Paul de Chomedey de Maisonneuve, Jean Talon, Pierre Le Moyne d’Iberville ou Pierre Gauthier de la Vérendrye, notamment. La toponymie rend aussi largement hommage au comte de Frontenac, que ce soit au Canada ou aux États-Unis. Le gouverneur de la Nouvelle-France donne son nom à plusieurs villes et comtés, à trois parcs nationaux, à de nombreuses rues dans les villes canadiennes et à une station du métro de Montréal située à l’intersection de la rue Frontenac et de la rue Ontario. Enfin, son nom est donné au célèbre Château Frontenac de Québec, déjà évoqué. Même si, comme nous l’avons dit, ce château n’existait pas à l’époque de Louis de Buade, c’est certainement cet élément phare du patrimoine de la ville de Québec qui, par son nom et sa célébrité, perpétue le mieux la mémoire et le souvenir de ce grand gouverneur de la Nouvelle-France !

 

Nicolas Prévost
Professeur d’histoire-géographie
Président de l’Association Frontenac-Amériques

 

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Photos

Notes

1. Michel Gaumond, « Le château Frontenac : une origine méconnue », dans Cap-aux-Diamants : la revue d’histoire du Québec, 1993, n°33.

2. On trouve dans le hall de l’hôtel de ville de Saint-Germain-en-Laye une plaque de marbre rappelant qu’Antoine de Buade et son fils Henri ont été gouverneurs du château de Saint-Germain-en-Laye.

3. Registre des baptêmes (1623) de l’église Saint-Germain-de-Paris à Saint-Germain-en-Laye, archives municipales de Saint-Germain-en-Laye et archives départementales des Yvelines : Le dit jour (30 juillet 1623) furent administrées les cérémonies du sacrement de baptême par Monseigneur l’Archevêque de Tours en la chapelle du Vieux Château à Louis, né le douzième mai 1622, fils de feu noble homme Henri de Buade de son vivant comte de Palluau gouverneur pour sa majesté des châteaux de Saint-Germain-en-Laye et premier maître d’hôtel dudit seigneur et de Madame Anne Phélypeaux. Le parrain Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre. La marraine très haute princesse Henriette de Bourbon, femme de très haut Prince Monseigneur le Duc d’Elbeuf. On peut voir en ligne les différentes versions de cet acte de baptême sur la page http://www.frontenac-ameriques.org/louis-de-frontenac/article/louis-de-buade-comte-de-frontenac

4. Un portrait d’Anne de la Grange-Trianon est actuellement conservé au Musée du Château de Versailles.

5. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d’histoire, Paris, Henri Plon, 1867, p. 622.

6. Voir Raymonde Litalien (dir.), Champlain, la naissance de l’Amérique française,  Paris, Nouveau Monde Éditions, 2004, p. 9.

7. Un grand nombre de lettres de Frontenac a été transcrite par Lilianne et Guy Frégault dans le livre Frontenac, textes choisis et annotés, Montréal, Fides, 1956.

8. Cité par William Eccles mais aussi par Guy Laviolette dans Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698) : sauveur de la Nouvelle-France, collection gloires nationales, Québec, éditions A.B., 1944, p. 22-23.

9. Jean Anisson, Médailles sur les principaux événements du règne de Louis le Grand avec des explications historiques, Paris, Académie royale des Médailles et des Inscriptions, 1702, p. 233.

10. Cette église deviendra 21 ans plus tard Notre-Dame-DES-Victoires, lorsque la flotte de l’amiral Walker fera naufrage avant même d’atteindre Québec, protégeant pour une seconde fois la colonie française des conquérants anglais.

11. Registre paroissial de l’église Notre-Dame-de-Québec (1698), bibliothèque et archives nationales du Québec : Le premier jour de décembre de l’an mille six cent quatre-vingt dix-huit a été inhumé dans l’église des Pères Récollets par Monseigneur l’Illustre et Révérend Évêque de Québec ; Messire Louis de Buade comte de Frontenac, lieutenant général et gouverneur pour le roy dans toute l’étendue de la Nouvelle-France, lequel est décédé le vingt-huitième du mois de novembre de cette présente année après avoir reçu les sacrements de pénitence viatique et extrême onction, ont assisté à son inhumation un fort grand nombre de personnes. Signé : Abbé François Dupré, curé de Québec. On peut voir cet acte en ligne sur la page http://www.frontenac-ameriques.org/louis-de-frontenac/article/louis-de-buade-comte-de-frontenac-43

12. Voir notamment l’article Le château retrouve Frontenac paru dans le journal La Nouvelle République le 20 avril 2010.

Bibliographie

Lilianne et Guy Frégault, Frontenac, textes choisis et annotés, Montréal, Fides, 1956.

William Eccles, « Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau », dans Dictionnaire biographique du Canada, Université Laval / Université de Toronto, 2000.

Ernest Myrand, Frontenac et ses amis, Québec, Dussault et Proulx, 1902.

Joseph Thibault et Pierre Leveel, Les Buade de Frontenac entre Touraine et Berry, Tours, Éditions de la Brenne Littéraire et Historique, 1975.

Guy Laviolette, Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698) : sauveur de la Nouvelle-France, collection gloires nationales, Québec, éditions A.B., 1944.

Nicolas Prévost, « Louis de Frontenac et ses projets pour la Nouvelle-France », dans Ils l'appelaient Nouvelle-France, direction Bernard Emont, Paris, Le Bretteur, 2009, p. 187-200 (actes de la journée d'étude du GRECA organisée à la Maison de la recherche de la Sorbonne à Paris les 21 et 24 mai 2008).

Nicolas Prévost, « Louis de Buade, comte de Frontenac, et sa correspondance en Nouvelle-France », dans Lettres d'outre-océan, direction Bernard Emont, Paris, Le Bretteur, 2010, p. 41-53 (actes de la IVe journée d'étude du GRECA organisée à la Maison de la recherche de la Sorbonne à Paris le 3 octobre 2009).

Robert Lahaise et Noël Vallerand, La Nouvelle-France, Montréal, Lanctôt Éditeur, 1999.

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