Jos Montferrand, figure légendaire de l’Outaouais
par Prévost, Michel
Joseph Montferrand, dit Favre, mieux connu sous le nom de Jos Montferrand, demeure l’une des plus grandes figures légendaires du Canada français. En Amérique du Nord, le héros porte entre autres le nom de Montferan, Muffraw Mouffreau, Mufferon, Maufree et Murphy. Bien qu’il soit étroitement lié à l’Outaouais, le bûcheron, draveur, contremaître, cageux et homme fort n’est pas originaire de la région. Il y passe toutefois la moitié de sa vie, attiré par l’industrie forestière qui s’avère le moteur du développement de l’Outaouais au XIXe siècle. C’est là qu’il entre dans la légende, puisque encore aujourd’hui, il s’avère impossible de savoir lesquels de ses exploits relèvent du folklore et de la réalité.
Article available in English : Jos Montferrand, Legendary Figure of the Ottawa Valley
Icône de la culture populaire canadienne-française
Jos Montferrand entre dans la légende bien avant sa mort. En 1868, Wilfrid Laurier affirmera même qu’excepté Louis-Joseph Papineau, « Aucun nom […] n’a été plus popularisé, partout où sur la terre d’Amérique, se parle la langue de France ». Sa vie exceptionnelle et ses exploits sont racontés (et amplifiés) dans les foyers, dans les tavernes et dans les camps de bûcherons. La tradition orale et les écrits distribués par des compagnies forestières font circuler sa légende à travers les forêts, de Terre-Neuve à la Colombie-Britannique. De plus, les quelque 900 000 Québécois qui s’installent entre 1840 et 1930 chez nos voisins du Sud contribuent à le faire connaître, particulièrement en Nouvelle-Angleterre après 1870. Au tournant du XXe siècle, la réputation de Montferrand se répand aussi dans les camps forestiers du Michigan, du Wisconsin et du Minnesota.
Réflétant cette immense popularité, plusieurs écrivains et artistes ont consacré des œuvres à Jos Montferrand : Benjamin Sulte et André-Napoléon Montpetit par l’imprimé, Louis Guyon par le théâtre (NOTE 1), ainsi que Mary Travers (La Bolduc) et plus récemment Gilles Vigneault par la chanson. En 1980, Jean Côté publie chez Québécor un roman historique au titre évocateur de Jos Montferrand, le magnifique (réédité en 1994). Une magnifique sculpture de bois à Mattawa, créée en 1985 par Peter Cianafrani, rappelle sa présence en Ontario. En 1989, le Théâtre lyrique de Hull souligne son 25e anniversaire en présentant, au Musée canadien des civilisations, la comédie musicale La légende de Jos Montferrand. Enfin, en 2008 et 2009, Paul Ohl fait revivre la légende de Montferrand dans ses deux romans historiques, Montferrand : Le prix de l’honneur et Un géant sur le pont, une référence à bataille mémorable du pont Union qui unissait alors le Bas-Canada (Québec) et le Haut-Canada (Ontario).
Les instances officielles ont rendu hommage à ce héros de la culture populaire. Ainsi, Postes Canada immortalise en 1992 l’image du plus célèbre bûcheron du pays en lui consacrant un timbre commémoratif. Par ailleurs, en 2009, la Fiducie du patrimoine ontarien reconnait Montferrand comme personnage d’importance historique provinciale en dévoilement une plaque dans l’ancienne église St Brigid’s, autrefois le lieu de culte des Irlandais de la Basse-Ville d’Ottawa. Toute une revanche pour Montferrand, que les Franco-Ontariens considèrent comme étant l’un des leurs.
Le nom de Montferrand tarde pourtant à s’imposer dans la toponymie. Le palais de justice de Gatineau porte toujours le nom de Montferrand, bien que ce choix ait été critiqué lors de son inauguration en 1978. En effet, certains magistrats se sont vivement objectés à cette décision en estimant qu’il n’était guère approprié de nommer leur palais de justice en l’honneur d’un « pilier de tavernes». Sans nier que Montferrand aimait fréquenter ces lieux, les seuls endroits pour manger, boire et se divertir à l’époque, nous croyons qu’il mérite bien plus le titre plus glorieux de «roi des forêts de l’Outaouais». En 2001, le nom de Montferrand se retrouve sur la liste des finalistes pour baptiser la nouvelle ville fusionnée en Outaouais… un combat qu’il perdra cependant puisqu’on lui préférera Gatineau. Si, à ce jour, aucune rue ou artère ne porte son nom dans cette ville qui a été le théâtre de ses hauts faits (NOTE 2), un Centre de la petite enfance du centre-ville de Gatineau a toutefois été nommé en son honneur. On trouve en outre une rue de Montferrand à Québec, tandis qu’un parc du centre-ville de Montréal rappelle la mémoire de l’un des plus illustres natifs de la Métropole. Curieusement, il ne semble pas y avoir de grandes traces de Montferrand dans la toponymie des villes industrielles de la Nouvelle-Angleterre, où les francophones furent très présents dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ce volet mériterait des recherches plus approfondies.
Le coq du faubourg Saint-Laurent
Joseph Montferrand naît à Montréal, le 25 octobre 1802, dans une famille modeste. Il est le fils de Joseph Favre, dit Montferrand, voyageur, et de Marie-Louise Couvret. Jos est le troisième de la lignée des Montferrand. Son grand-père, François Favre, dit Montferrand, un soldat dans les troupes du chevalier de Lévis, s’était établi à Montréal après la Conquête. Reconnus pour leur grande taille et leur force herculéenne, les Montferrand jouissent d’une renommée dans les quartiers populaires de la métropole où on voue une grande admiration pour les hommes forts.
Montferrand grandit dans le faubourg cosmopolite de Saint-Laurent où l’on trouve plusieurs salles de boxe et tavernes. Il n’y a donc rien de surprenant à ce qu’il excellera plus tard à la boxe anglaise où les pieds viennent en aide aux poings.
Ses exploits commencent dès l’âge de 16 ans lorsqu’il rosse trois fiers-à-bras qui terrorisent son quartier. Peu après, il relève le défi d’un boxeur anglais qui s’était proclamé champion. Mesurant 6 pieds et quatre pouces (près de 2 mètres), une grandeur exceptionnelle à l’époque, le géant ne s’en laisse pas imposer, d’où son surnom de «coq du faubourg Saint-Laurent».
En 1820, Montferrand quitte Montréal pour Kingston où il exerce son métier de charretier. Ces prouesses musculaires lui valent rapidement la célébrité et on dit «qu’il frappe comme la ruade du cheval et manie la jambe comme un fouet». Fasciné par les voyageurs de l’Ouest qu’il fréquente dans les tavernes, le charretier s’engage en 1823 pour la Compagnie de la baie d’Hudson. On ne sait rien des années qu’il passe au service de cette compagnie qui contrôle une grande partie du commerce des fourrures de l’Amérique du Nord.
La vie de Montferrand prend un nouveau tournant en 1827 lorsqu’il commence à parcourir les forêts et les rivières des Laurentides et de l’Outaouais. Tour à tour, il est bûcheron, draveur, contremaître, guide de cages et homme de confiance de ses patrons anglophones. En fait, pendant trente ans, Montferrand est étroitement associé à l’exploitation des forêts qui domine le développement économique de l’Outaouais au XIXe siècle.
La vie dans les chantiers de l’Outaouais
En s’établissant en Outaouais en 1800, Philemon Wright, propriétaire terrien de la Nouvelle-Angleterre, rêve d’y établir une colonie agricole. Wright réalise toutefois que les riches forêts de la région peuvent servir la Grande-Bretagne, bientôt victime du blocus continental de Napoléon. En 1806, un premier train flottant de pin blanc, de pin rouge et de chêne, composé d’environ 50 radeaux, quitte la région pour le port de Québec. Après des débuts difficiles qui s’expliquent par l’instabilité des marchés et le manque de capitaux, l’Outaouais devient, au milieu des années 1820, la plaque tournante de l’exportation forestière en Amérique du Nord. Comme le souligne Chad Gaffield, trois tendances caractérisent ce développement : une demande britannique croissante pour le bois d’œuvre, le développement d’un marché américain pour le bois de charpente et un marché local pour le bois de sciage. À cela s’ajoute la demande domestique pour le bois de chauffage.
Bref, le bois constitue un véritable éden pour l’Outaouais et contrairement au début du siècle, les investisseurs, les marchands, les colons et les ouvriers sont de plus en plus attirés par l’âge d’or de l’industrie forestière. Entre l’arrivée de Montferrand et son départ, la population de la région passe de 2 488 à environ 40 000 habitants.
Ses exploits, réels ou imaginaires
Jos Montferrand aime bien sa vie errante qui l’amène dans les chantiers, les ports et les tavernes où règne la loi du plus fort et où les costauds de chaque groupe ethnique doivent défendre l’honneur des siens. Comme le notent si bien Gérard Goyer et Jean Hamelin : «Montferrand, parce qu’il était le plus fort et le plus souple, était roi. Mais tout roi qu’il était, il devait sans cesse défendre sa couronne. Aussi, à plus d’une reprise dut-il relever des défis ou se sortir de guet-apens».
En analysant la culture des travailleurs forestiers de l’Outaouais de la première moitié du XIXe siècle, on comprend l’attrait de Montferrand pour ce mode de vie. En effet, notre héros beigne dans une culture masculine étroitement liée aux épreuves physiques, à la rudesse, aux défis, et souvent à la violence. Ces affrontements mettent en valeur la force, l’habilité et le courage. Or, ces trois «qualités» très valorisées dans son milieu de travail, Montferrand les possède plus que tout autre. C’est d’ailleurs ce qui lui confère son prestige.
En réalité, on ne compte plus les exploits réels ou imaginaires attribués à la force herculéenne et à l’agilité de Montferrand. Par exemple, il bat en 1828 à Québec, devant une foule considérable, un champion de la marine britannique alors qu’en 1832, lors d’une élection partielle à Montréal, il met en déroute une bande de fiers-à-bras qui s’attaquaient à son ami et homme fort, le député Antoine Voyer, surnommé le Grand Voyer. On dit que Montferrand levait à bout de bras et d’une seule main une charrue. Par ailleurs, à Bytown, Montferrand aurait laissé son emprunte de pied au plafond d’une taverne de la promenade Sussex. Ce geste répété dans plusieurs tavernes du Québec devient d’ailleurs sa marque de passage.
De tous les hauts faits de notre athlète, le plus extraordinaire demeure néanmoins sa bataille de 1829 sur le pont Union, aujourd’hui des Chaudières. Ce pont, le seul lien terrestre entre Hull et Bytown, se voit alors le théâtre d’un conflit opposant des fiers-à-bras irlandais, les Shiners, aux Canadiens français. Les deux groupes se disputent la mainmise des emplois dans l’industrie forestière de la vallée de l’Outaouais. Les bagarres entre eux sont fréquentes et un climat de violence y règne, particulièrement près des chutes des Chaudières où des fiers-à-bras irlandais contrôlent le pont. C’est là, que le chef incontesté des Canadiens français tombe dans une embuscade et met en déroute plus de 150 Shiners. Selon le récit de l’historien Benjamin Sulte, la scène se révèle horrible. Plusieurs des attaquants se retrouvent à l’eau alors que le sang coule du parapet dans la rivière des Outaouais. Sulte explique ainsi comment Montferrand a pu vaincre tant d’ennemis : « Montferrrand fit quelques enjambées rapides pour se rapprocher des agresseurs; l’un d’eux plus exposé tomba aux mains du Canadien, qui le saisit par les pieds et s’en fit une massue avec laquelle il coucha par terre le premier rang, puis ramassant ces malheureux comme des poupées, il les lança à droite et à gauche dans les bouillons blancs de la rivière ». D’autres prouesses de ce genre durant la guerre des Shiners, dont sa victoire contre les sept frères MacDonald qui lui barraient la route sur ce même pont, font dire à Robert Choquette que Montferrand se révèle « le David qui abat Goliath irlandais sur l’Outaouais entre 1829 et 1840 ».
Après 1840, les exploits de Montferrand se font plus rares. Il ne parcourt plus les chantiers en hiver, mais continue à diriger, au printemps et à l’été, les cages de bois équarri qui descendent l’Outaouais et le Saint-Laurent jusqu’à Québec. Ce travail demeure tout de même exigeant puisque ces trains de bois peuvent atteindre 500 mètres et montés par un équipage de 80 cageux (NOTE 3).
Retraite à Montréal
En 1857, la figure légendaire quitte l’Outaouais et se retire dans sa maison de la rue Sanguinet, à Montréal. On le dit à l’aise financièrement puisque son salaire de contremaître lui rapportait trois fois plus que celui d’un bûcheron. L’ancien «coq du faubourg Saint-Laurent» a toutefois perdu de ses plumes. À 55 ans, il se voit diminuer par le rhumatisme qui l’a rendu voûté, mais même affaibli, il garde son statut de héros.
Au printemps 1864, Montferrand, veuf de Marie-Anne Trépanier, épouse Esther Bertrand. Il meurt dans sa ville natale, le 4 octobre suivant, à 61 ans. Il laisse une descendance, puisque sa deuxième épouse lui donne un fils posthume, Joseph-Louis, qui hérite de la même stature que ses ancêtres. Avec ses neuf enfants, Joseph-Louis laisse une nombreuse descendance, dont l’aîné, Joseph, connaît une certaine notoriété comme boxeur au début du XXe siècle.
Une légende en renfort de l’identité canadienne-française
Au fil du temps, l’histoire orale et tous les récits confèrent à notre figure légendaire un statut de surhomme possédant presque toutes les qualités. Ainsi, Montferrand est grand, fort, beau, bon, pieux, poli, aimant, dévoué, chaleureux, sage, gentil, généreux, fiable, juste, intelligent et responsable. En réalité, plus que tous les autres hommes forts de son époque, Montferrand s’avère celui qui polarise le plus l’imaginaire au point d’en faire un modèle, voire un mythe.
Pour Goyer et Hamelin ce phénomène réside dans la personnalité du héros, le lieu de ses exploits et le moment où il a vécu. D’abord, Montferrand, doté d’une belle prestance physique, s’avère de son vivant un personnage des plus attachants. Ensuite, il réalise ses exploits en Outaouais où les tensions entre Irlandais et Canadiens français et entre commerçants anglais et colons francophones sont vives. C’est dans ce contexte qu’il devient un symbole de l’idéologie nationaliste basée sur la foi et la langue. De plus, le héros réalise ses exploits dans les décennies tourmentées qui voient disparaître les coureurs de bois et les voyageurs, de même que l’écrasement des Patriotes en 1837-1838 par les troupes britanniques. Montferrand devient alors le personnage tout désigné pour servir à un peuple inquiet à la recherche d’un symbole sur lequel il peut projeter ses peurs et ses rêves. Goyer et Hamelin résument ainsi la place unique qu’occupe Montferrand dans notre folklore: «Dans la lutte qu’ils devaient continuer de mener contre l’Anglais et contre la nature, les Canadiens français trouvèrent dans la légende de Montferrand des raisons d’espérer et de se valoriser».
Certes, il faudrait être naïf aujourd’hui pour croire à toutes les prouesses de Jos Montferrand. Pour nous, son plus grand exploit s’avère le fait qu’il demeure, plus deux siècles après sa naissance, bien vivant dans nos mémoires!
Michel Prévost
Archiviste en chef de l’Université d’Ottawa et président de la Société d’histoire de l’Outaouais
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Audio
- Histoire de Montferrand, l'athlète canadien, par Benjamin Sulte, Montréal, Camyré et Bilodeau, 1884
- Paroles de la chanson «Jos Montferrand» de Gilles Vigneault Paroles © Les éditions du Vent qui Vire Montage de l'Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique française
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Ailleurs sur le web
- Émission vidéo «Jos Montferrand» sur Histoires oubliées
- «Jos Montferrand», Dictionnaire biographique du Canada en ligne
Notes
1. Louis Guyon (1853-1933), Montferrand : drame canadien en 4 actes et 9 tableaux, 1903.
2. Le nom de Montferrand a pourtant été finaliste pour baptiser un nouveau boulevard dans la métropole de l’Outaouais. On choisira plutôt le nom des Allumettières, en l’honneur de ces femmes qui ont fabriqué pendant un siècle des allumettes à Hull, qui fait maintenant partie de la ville de Gatineau.
3. Au Canada francophone, le cageux était un homme, généralement âgé de 30 ans tout au plus, qui convoyait les cages de bois sur les rivières ou le fleuve Saint-Laurent. On retrouvait de dix à vingt hommes sur une cage. Le cageux portait aussi le nom anglophone de raftman. Source : www.cageux.ca.
Bibliographie
Bourgoin Louis-Marie, « Jos. Montferrand, contremaître de chantier et guide de cage », Asticou, cahier no 23 (juin 1980), p. 34-39.
Choquette Robert, L’Ontario français historique, Montréal, Éditions Études Vivantes, 1980, 272 p.
Côté Jean, Jos Montferrand, le magnifique, Montréal, Éditions Quebecor, 1980, 136 p.
Du Berger Jean, « Histoire de Montferrand : l’athlète canadien and Joe Muffraw », Journal of American Folklore », vol. 73 (1960), p. 23-34.
Gaffield Chad (dir.), Histoire de l'Outaouais, Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1994, 876 p.
Gouin Jacques, « Jos. Montferrand : Histoire, légende et symbole », Asticou, cahier no 3 (juillet 1969), p. 5-9.
Goyer Gérard et Jean Hamelin, Joseph Montferrand, dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. IX. Québec, Presses de l'Université Laval, 1977, p. 620-623.
Lemieux Gilles, « La vie de l’illustre Joe Montferrand par Sir Wilfrid Laurier », Asticou, cahier no 8 (décembre 1971), p. 27-34.
Montpetit André-Napoléon Nos hommes forts, Québec, C. Darveau, 1884, 196 p.
Ohl Paul, Montferrand : le prix de l’honneur, tome I, Montréal, Libre Expression, 2008, 376 p.
Ohl Paul, Montferrand : un héros sur le pont, tome II, Montréal, Libre Expression, 2009, 376 p.
Prévost Michel, «Jos Montferrand, de la légende à la réalité», Histoire Québec, vol. 1, no 1 (juin 2005), p. 37-40.
Prévost Michel, «Joseph (Jos) Montferrand : roi des forêts de l'Outaouais ou pilier de tavernes?», Cap-aux-Diamants, 69 (printemps 2002), p. 13-17.
Sulte Benjamin, Histoire de Jos Montferrand, l'athlète canadien, Montréal, C.O. Beauchemin, 1899, 126 p.
SITES WEB :
http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol11num1/v11n1_12jm.htm
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0005394
http://www.soccer-rosemont.org/carte/carte/carte-80.html