Station de phare de Pointe-à-la-Renommée (Gaspésie)
par Fallu, Jean-Marie
Pointe-à-la-Renommée (Gaspésie) est un témoin phare dans l’histoire maritime du Québec. Dès 1880, une maison-phare en bois y guide les navigateurs. Puis on y aménage la première station de radiotélégraphie maritime au Canada en 1904. Trois ans plus tard, un second phare novateur domine cette pointe. Qu’a-t-il de particulier? Son revêtement est composé de panneaux de fonte préfabriqués, Aujourd’hui, le site patrimonial de Pointe-à-la-Renommée offre au visiteur une interprétation de la fascinante histoire de cette pointe et de sa station de phare. On découvre le mode de vie et les traditions maritimes de ces familles de gardiens du phare et d’opérateurs de la radiotélégraphie maritime. On y apprend aussi que ce phare a été déplacé dans le port de Québec en 1978 pour le sauvegarder. Puis, grâce à la mobilisation d’un comité de citoyens du village de L’Anse-à-Valleau convaincus de la valeur de cet élément central de leur patrimoine, il a été ramené dans son lieu d’origine en 1997.
Article available in English : Pointe-à-la Renommée Lighthouse Station (Gaspé)
Une pointe, un riche patrimoine
Pointe-à-la-Renommée, site majestueux qui surplombe la mer à l’entrée du golfe Saint-Laurent, se range parmi les plus beaux paysages maritimes du Québec. « Les mots ne suffisent pas pour décrire la sérénité et le calme majestueux de ce site et du paysage environnant. » (NOTE 1) Le site patrimonial de Pointe-à-la-Renommée se situe à 60 kilomètres au nord-ouest de Gaspé et à 10 kilomètres à l’ouest du village de L’Anse-à-Valleau. Il comprend le phare, la station Marconi, la maison-phare, la maison des opérateurs, les fondations du criard de brume et de la forge. L’endroit fut longtemps connu sous le nom de Fame Point. Aujourd’hui, on l’identifie sous la désignation française de Pointe-à-la-Renommée (NOTE 2).
La station de phare a été en opération pendant près de cent ans de 1880 à 1975, puis démantelé. Par la suite, plusieurs étapes ont été nécessaires pour reconstituer les divers éléments du site et lui redonner son intégrité. Le phare datant de 1907, déplacé à Québec en 1978, a été rapatrié sur son site d’origine en 1997. La station Marconi (radiotélégraphie maritime) a été reconstituée en 1998. Puis en 2001, la maison-phare a fait l’objet d’une reconstitution qui respecte l’apparence extérieure du premier phare, ou maison-phare, en bois remontant à 1880.
Cité monument historique par la ville de Gaspé en 2010, la Station de phare de Pointe-à-la-Renommée témoigne de la richesse du patrimoine maritime en Gaspésie et au Canada. Il évoque le rôle majeur joué par cette station de radiotélégraphie et par ce phare dans l’histoire de la navigation.
Au service des navigateurs
C’est à la suite de trop nombreux naufrages survenus le long des côtes gaspésiennes que les autorités canadiennes mettent en place, à partir du milieu du XIXe siècle, une série de phares terrestres à l’entrée du Saint-Laurent. C’est aussi l’époque où le trafic maritime connaît une forte croissance. Presque tout transite par la mer : nourriture, poste, voyageurs, produits d’importation et d’exportation comme le bois.
Le choix d’installer un phare à Pointe-à-la-Renommée répond à l’urgente nécessité d’accroître la sécurité de la navigation dans le périmètre compris entre les phares déjà existant sur la côte gaspésienne, à Cap-des-Rosiers (1858) et à Cap-de-la-Madeleine (1876), et de mieux sécuriser la navigation dans le détroit d’Honguedo séparant l’île d’Anticosti et la côte gaspésienne. Érigé en 1880, le premier phare de Pointe-la-Renommée devient un repère important sur la longue route maritime que constitue le Saint-Laurent.
Ce phare originel est construit par l’entrepreneur ontarien M. R. Cameron à l’aide d’un crédit de 4 000 $ voté par le parlement canadien. Le bâtiment en bois comprend une tour carrée en plans inclinés d’une hauteur de 15, 2 mètres, de la base au somment de la lanterne. La résidence du gardien est annexée à la tour, d’où la désignation de maison-phare. À l’origine, la tour est de couleur blanche avec une bande horizontale noire. En 1903, elle sera repeinte en rouge afin d’améliorer le contraste avec l’arrière-plan de feuillage en été et de neige à l’automne et au printemps. La lumière – ou feu blanc – peut être vue par temps clair à une distance de 33 kilomètres. Le feu blanc est entrecoupé d’éclats rouges à toutes les vingt secondes. Les brûleurs à mèche produisant cette lumière sont amplifiés à l’aide de réflecteurs paraboliques en cuivre. Étant argentés, ces réflecteurs réfléchissent davantage la lumière. L’alimentation des brûleurs est assurée par de l’huile de pétrole blanc raffiné.
Pointe-à-la-Renommée, juin 1904 : première station de radiotélégraphie maritime
Pointe-à-la-Renommée s’insère dans cette épopée de la télégraphie sans fil tracée par son inventeur, Guglielmo Marconi, au début du XXe siècle. Le 17 mars 1902, une convention (NOTE 3) signée entre Marconi et le premier ministre Wilfrid Laurier prévoit la construction d’installations de communication transatlantique ainsi que de communication entre les phares, les stations côtières et les navires. À la suite de cette entente, Marconi enregistre une filiale canadienne, la Marconi Wireless Company of Canada en 1903. Un an plus tard, le gouvernement du Canada, représenté par l’honorable Raymond Préfontaine, ministre de la Marine de l’époque, passe un contrat (NOTE 4) avec la Marconi Wireless Telegraph Company of Canada afin de construire et d’opérer le premier réseau de stations de radiotélégraphie maritime du pays, connues aujourd'hui sous le nom de « stations marines de radio ».
En juin 1904, la première de ces stations est érigée à Pointe-à-la-Renommée. Au cours de l’année 1904, le gardien de phare accueille l’ingénieur Joseph Barridon et son assistant Hugh Lyle (NOTE 5). En sortant de leur « boghei », les hommes annoncent qu’ils viennent construire une « station de sans-fil ». La dimension de cette station TSF est de 9,1 x 6,7 mètres (NOTE 6). On y installe les composantes du nouveau système de communication de Marconi : un émetteur à étincelle, une bobine d’induction et un récepteur magnétique (NOTE 7).
L’historien Edward F. Bush, spécialiste de l’histoire des phares au Canada, souligne l’importance de ce réseau qui connaît en dix ans un grand développement : « Par exemple, en 1904, des installations de télégraphie sans fil furent aménagées aux phares de la pointe à la Renommée, de Belle-Isle, du cap Ray, du cap Race, de la pointe Heath et de la pointe Amour. En 1915, au moins 21 phares en aval de Québec étaient dotés d’appareils-radios. » (NOTE 8)
En plus des stations littorales, le ministère de la Marine fait installer les équipements de télégraphie sans fil à bord des navires le Stanley, le Canada et le Minto en 1904, et le Lady Laurier en 1905. Huit ans plus tard, 90 navires canadiens sont déjà équipés du système de communication TSF par la Marconi Wireless Telegraph Company of Canada (NOTE 9).
À la défense du pays
Grâce à la TSF, la station de Pointe-à-la-Renommée jouera un rôle important durant les deux grands conflits mondiaux du XXe siècle. Lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), l’armée canadienne s’installe à Pointe-à-la-Renommée. Un campement et des baraques y sont aménagés et d’importantes mesures de contrôle des échanges d’information sont mises en place. Durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la station joue à nouveau un rôle clé de surveillance et d’information auprès de la Défense nationale, surtout au moment de la bataille du Saint-Laurent (1942-1944). Le 12 mai 1942, c’est de la station de Pointe-à-la-Renommée que les autorités militaires sont informées du torpillage par un sous-marin allemand des deux premiers navires coulés en territoire canadien : le Nicoya et le Leto. Près d’une cinquantaine de survivants ont été secourus par les habitants des villages de L’Anse-à-Valleau et de Cloridorme.
Le second phare, 1907 : un nouveau modèle de fabrication
Après plus de 25 ans de loyaux services, le premier phare en bois (1880), qui coûtait cher d’entretien, fait place à une tour de fonte segmentaire préfabriquée qui présente plusieurs avantages : un coût relativement bas, une facilité d’assemblage, une grande durabilité et un entretien minimal. Ce second phare (1907) devient l’un des premiers au Canada à emprunter le modèle de fabrication déjà implanté à Terre-Neuve. Il est revêtu de panneaux de fonte préfabriqués et assemblés par boulonnage, un procédé novateur à cette époque.
Entièrement peint en rouge à l’origine, cette tour cylindrique de 15,5 mètres de haut et de 3,6 mètres de diamètre est surmontée d’une galerie extérieure. La lentille du phare se situe à une hauteur de 190 pieds au-dessus de la ligne des hautes marées. Son feu est visible à 83 kilomètres de distance et, par temps clair, d’aussi loin que l’île d’Anticosti. Ce nouveau phare fait partie d’une seconde série de phares aménagés le long du Saint-Laurent à cette époque : La Martre (1906), Matane (1907), Cap-de-la-Madeleine (1908) et Pointe de Mitis et Cap-Chat (1909). Contrairement à celle de Pointe-à-la-Renommée, les structures de ces phares sont en béton armé, hormis celle de La Martre qui est en bois.
Les familles de gardiens et d’opérateurs : une histoire de traditions et d’appartenance
Isolées des autres habitants, les familles de gardiens du phare et des opérateurs de la TSF ont développé un lien de solidarité entre elles et un sentiment d’appartenance au site de Pointe-à-la-Renommée. Une communauté de vie presque autarcique s’y est enracinée pendant plusieurs générations. Les membres de cette communauté de communicateurs côtiers et maritimes ont forgé une tradition de gens de mer vivant avec courage et fierté, dans un cadre marqué par l’isolement géographique mais aussi, paradoxalement, par l’ouverture sur le monde.
En effet, grâce à la télégraphie sans fil, ils sont souvent informés avant les grands centres des nouvelles que leur rapportent les navires remontant le fleuve Saint-Laurent en provenance d’Europe. Une riche tradition maritime s’est bien imprégnée à Pointe-à-la-Renommée à travers la vie des gardiens de phare et des opérateurs de T.S.F.
Plusieurs d’entre eux ont marqué l’histoire de Pointe-à-la-Renommée depuis le premier, James Ascah (1880-1913), jusqu’au dernier, Yvon Élément qui quitta ses fonctions en 1975. Les Ascah, de père en fils, ont formé une véritable dynastie de gardiens de phare à Pointe-à-la-Renommée. De 1880 à 1943, les membres de cette famille prendront en charge toutes les activités de la station : l’entretien du phare, des appareils lumineux, optiques et mécaniques, les opérations du télégraphe (avec fil), du mât des signaux et du bureau de poste.
Un patrimoine rapatrié, une identité retrouvée
L’année 1957 marque la fin des opérations de la station radiomaritime de Pointe-à-la-Renomée, qu’on relocalise à Rivière-au-Renard (26 km plus à l’est). En 1975 survient la fermeture définitive du phare. La Garde Côtière canadienne l’offre alors à la Société historique de la Gaspésie, qui décline l’invitation d’acquérir et de gérer ce site (NOTE 10). Comme il est laissé à l’abandon, celui-ci fait l’objet de vandalisme. Dans un souci de préserver ce précieux patrimoine, la Garde Côtière le démonte et le transporte à Québec en 1978. Il sera installé devant son siège administratif dans le port de Vieux-Port de Québec en 1981 (NOTE 11). Cette opération se déroule dans la fébrilité des grandes fêtes maritimes qui se préparent à Québec pour 1984.
De 1981 à 1992, des individus et organismes gaspésiens dénoncent auprès de la Garde côtière canadienne le transfert du phare à Québec, une opération que l’historien Mario Mimeault qualifie de « rapine culturelle ». Malgré les protestations, aucune action concrète n’est entreprise avant celle du Comité local de développement de L’Anse-à-Valleau en 1992. Au début de la décennie 1990, l’économie de cette localité est durement frappée par la fermeture de l’usine de pêche. Préoccupés par cette situation, des citoyens cherchent à identifier des alternatives au développement de leur communauté. Le phare représentait, dans leur esprit, le symbole de toute une vie sociale et économique qui n’existe plus mais, qui avait marquée leur localité depuis quelques générations. Plusieurs constatent que le départ de leur phare a créé un grand vide et une certaine perte d’identité collective. « Un phénomène d’acculturation semble avoir été déterminant dans le transport du phare vers la ville de Québec. Tout compte fait, une perte d’identité semble en être résultée [sic] pour les habitants de L’Anse-à-Valleau. » (NOTE 12)
C’est dans ce contexte difficile que le Comité local de développement de L’Anse-à-Valleau décide de faire revivre Pointe-à-la-Renommée en rapatriant le phare et en l’intégrant comme pièce majeure d’un projet de développement récréotouristique. Pour les femmes qui dirigent le Comité, seul le retour du phare pourra redonner vie à l’économie locale et ranimer le sentiment d’appartenance à la communauté. La suite des événements leur donnera raison. Le 3 novembre 1997, les gens L’Anse-à-Valleau assistent au retour de leur phare. La fierté est palpable dans cette communauté éprouvée qui se réapproprie ainsi un symbole majeur de son identité culturelle. La presse rivalise d’audace dans le choix de ses manchettes : La loi du plus phare, Le retour du phare prodigue, Le retour du phare ouest, Le phare enfin de retour à Pointe-à-la-Renommée après un très long voyage, etc.
Pour les membres du Comité, il s’agit d’une victoire bien méritée. Le rapatriement de ce bien patrimonial met fin à un combat de cinq ans mené auprès des autorités de la Garde côtière canadienne, mais aussi contre l’incrédulité de certaines personnes qui croyaient ce combat perdu d’avance. Aujourd’hui, le Site historique du phare de Pointe-à-la-Renommée est une fierté régionale et une destination touristique inscrite sur le réseau de la Route des phares du Québec (NOTE 13). L’histoire de cette lutte nous enseigne que notre patrimoine acquiert d’autant plus de valeur qu’on y croit et qu’on y investit temps et énergie pour lui donner de l’importance. Ce combat – mené par des femmes – s’avère aussi une action exemplaire de ténacité au nom du principe du respect de l’intégrité du lieu d’origine d’un bien patrimonial.
Jean-Marie Fallu
Historien et muséologue
Président de la firme Patrimoine 1534, Gaspé
NOTES
1. Pierre Rastoul et Alain Ross, La Gaspésie, de Grosses-Roches à Gaspé : itinéraire culturel, Montréal, Beauchemin; Québec, Éditeur officiel du Québec, 1978, p. 169.
2. Deux interprétations expliquent l’origine du toponyme. Une première identifie le nom de la pointe à un vaisseau rochelais, La Renommée, qui échoue à l’île d’Anticosti en 1736. La seconde fait référence à des naufragés qui y ont connu suffisamment la faim pour que l’endroit soit désigné Pointe-à-la-Faim, que des Anglais traduiront plus tard malhabilement par Fame Point. Et enfin, les Gaspésiens francophones de l’endroit retraduiront ultérieurement le mot « Fame » par Renommée, d’où le nom actuel de Pointe-à-la-Renommée!
3. « Mémoire concernant la Compagnie de télégraphie sans fil de Marconi », Documents de la session, no 51a, 1902, cité dans Pierre Pagé, Histoire de la radio au Québec : information, éducation, culture, Montréal, Fides, 2007, p. 30.
4. Bibliothèque et Archives Canada, Fonds du ministère du Transport, RG12, E4, vol. 396, dossier 5604-12 (4).
5. D’après Lloyd Nelson, « Goobye Old Fame Point », News on the DOT, Ottawa, Ministère des Transports, décembre 1957, p. 2, cité dans Stephan Dubreuil, CQD, toujours à l’écoute : histoire de la radio maritime au Canada, Ottawa, Pêches et Océans Canada, Garde côtière, 1998, p. 9.
6. Bibliothèque et Archives Canada, Fonds du ministère du Transport, RG12, E4, vol. 396, dossier 5604-12 (4), « Specification of Buildings to Be Built by the Marconi Company at Stations of Government Telegraphing ».
7. Le 25 juin 1904, une première communication s’effectue entre un navire et la première station de radiotélégraphie maritime canadienne à entrer en activité. L’opérateur TSF du navire Parisian fait parvenir 16 messages à la station côtière de Pointe-à-la-Renommée et en reçoit un. Les échanges durent une heure et huit minutes. Dans le « Log Book » de Pointe-à-la-Renommée, on a soin d’inscrire cette première communication : « Saturday June 25, 1904, 8 h 25 p.m. In communication with Parisian bound east, 23 miles west. 9 h 33 p.m. finish with PN. read 16, sent 1. Communication perfect » (Bibliothèque et Archives Canada, Fonds Canadian Marconi Company, MG28, III 72, vol. 81, « Log Book of Fame Point, July 20, 1904 to 1915 »).
8. Edward F. Bush, Les phares du Canada, Ottawa, Parcs Canada, 1980, p. 26.
9. Bibliothèque et Archives Canada, Fonds Canadian Marconi Company, MG28, III 72, vol. 7, « Canadian Marconi Company History », p. 12.
10. Lettre de Pierre F. Boisvert, directeur général, Garde côtière canadienne, à Pascale Gagnon, conservatrice, Musée de la Gaspésie, 17 janvier 1995.
11. Lettre de Jacques Lorquet, gérant de district, Transport Canada, à Bernard Boucher, directeur général, Conseil de la culture de l’Est du Québec, 25 janvier 1982.
12. Lettre de Claude Brunet, Ralliement gaspésien et madelinot, à Pierre F. Boisvert, directeur général, Garde côtière canadienne, 8 mars 1995.
13. Voir Comité local de développement de L'Anse-à-Valleau, Le site historique de Pointe-à-la-Renommée [en ligne], http://www.pointe-a-la-renommee.com; et Corporation des gestionnaires de phares de l'estuaire et du golfe Saint-Laurent, La route des phares du Québec [en ligne], http://www.routedesphares.qc.ca.
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Fallu, Jean-Marie, « Le rapatriement du phare de Pointe-à-la-Renommée : l’identité retrouvée », Continuité, no 77, été 1998, p. 47-52.
Fallu, Jean-Marie, et Danièle Raby, pour le Comité local de développement de L’Anse-à-Valleau, Demande de désignation de la Station de phare de Pointe-à-la-Renommée à la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC), mars 2008, 23 p. et annexes.
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Lisik-Nelson, Regina, Les années à Pointe à la Renommée : souvenirs d’une décennie dans la Gaspésie, 1949-1959, Ottawa, R. Lisik-Nelson, 1998, 100 p.
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