Québec, d'hier à aujourd'hui

Consulat général de France à Québec

par de Raymond, Jean-François

Le consul Henri Rethoré à l'occasion d'une fête à Québec vers 1981

Le Consulat général de France à Québec, créé sous le Second Empire (Napoléon III) en novembre 1858 pour des motifs essentiellement commerciaux, dans une phase d'entente cordiale franco-britannique, fait aujourd'hui figure de quasi-ambassade. Deux phases majeures de son histoire dessinent l'action et l'image du Consulat depuis 150 ans. Pendant les premières années de sa fondation, la conjoncture politique et économique du Second Empire et la désignation de consuls chargés des affaires du Bas-Canada le font apprécier du gouvernement et de la population. L'autre période marquante commence au début des années 1960, quand la volonté politique partagée de la France décolonisatrice et du Québec de la Révolution tranquille confère à ce Consulat un statut spécial et un rôle essentiel, notamment pour conduire une coopération bilatérale sans équivalent. Depuis un siècle et demi, cette institution incarne la présence de la France et s'inscrit ainsi dans le patrimoine culturel et politique du Québec.

 

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Une riche mémoire consulaire

Façade contemporaine de la maison Kent, 2004

L'évolution politique et administrative de son statut confirme l'image du Consulat général de France à Québec comme un élément permanent du patrimoine du Québec et un jalon de la mémoire collective.

Le regard porté par les Québécois sur le Consulat demeure, dans son évolution, non seulement celui d'une référence et d'une permanence mais celui d'une trame unique de fils entrecroisés. Depuis Gauldrée-Boilleau qui concluait son rapport de fin de mission en 1863 sur le constat que « le Consulat général de France est devenu populaire dans un pays où sa création avait d'abord excité de grandes méfiances »(NOTE 1), jusqu'à l'organisation du colloque commémorant le 150e anniversaire de sa création (colloque organisé par la partie québécoise de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs tenu en septembre 2009 au Musée de la Civilisation, à Québec), les témoignages des responsables politiques et de la haute administration soulignent le sens et la spécificité de son rôle. Ainsi, Robert Normand souligne que « le rôle joué par le Consulat de France depuis maintenant 150 ans a été déterminant pour nous amener non seulement à rester fidèles à nous-mêmes et à nos origines mais aussi et surtout à croître et à nous développer pour devenir un État différent, bien adapté au monde moderne » (NOTE 2).

Actuellement, la résidence du consul général se trouve rue des Braves. Mais depuis le 23 juillet 1980, le Consulat général a retrouvé la rue Saint-Louis, où le consul général Henri Rethoré a fait acheter une maison historique du XVIIe siècle que la tradition nomme la « Maison Kent » (NOTE 3). Le Service culturel, scientifique et de coopération du Consulat s'y est d'abord installé, rejoint depuis 1995 par les bureaux du consul général. La population de Québec est maintenant accoutumée à voir le drapeau tricolore flotter sur la façade de cet immeuble du Vieux-Québec qui a appartenu, trois siècles plus tôt, à la veuve du gouverneur d'Ailleboust. L'institution est donc fortement ancrée dans le paysage culturel urbain de la ville, renforçant d'autant son importance symbolique.

 

Établissement d'un organe diplomatique

Le consul Charles-Henri-Philippe Gauldrée-Boilleau vers 1860

Dès 1855, après la remontée du Saint-Laurent par la corvette La Capricieuse et son accueil triomphal à Québec le 14 juillet, les autorités du Canada s'avèrent favorables à l'ouverture d'un consulat afin de favoriser les intérêts commerciaux français et d'installer une base solide permettant de développer les importations et les exportations françaises en Amérique du Nord. La période des vingt premières années, de 1859 à 1880, fait vibrer « l'accord des cœurs avec celui des intérêts », selon l'expression de Pierre Savard (NOTE 4) . Toutefois, si les rivalités franco-anglaises sont contenues, la cause commune étant de maintenir les libertés et de développer le commerce, les relations demeurent sensibles entre les deux communautés : les susceptibilités semblent toujours prêtes à ranimer les souvenirs amers des conflits entre ces deux grandes puissances. Les consuls marchent souvent sur le fil du rasoir, évitant d'évoquer des événements douloureux ou d'alimenter des espoirs mythiques.

Les premiers consuls envoyés par le Second Empire s'attachent la population par l'intérêt qu'ils lui portent, au-delà de l'exercice de leur mission commerciale. Substitué à Ernest Blancheton, qui décéda avant de s'embarquer, Charles-Henri-Philippe Gauldrée-Boilleau est désigné le 23 juin 1859 pour ce poste qualifié par le ministre des Affaires étrangères, le comte Alexandre Walewski, de « très important pour nos intérêts commerciaux et maritimes » (NOTE 5). Polytechnicien cultivé, descendant d'un officier qui avait participé à la bataille de Sainte-Foy en 1760, il sera apprécié des personnalités politiques et intellectuelles de Québec. Il s'intéresse au pays sur lequel il publiera plus tard, en 1875, l'étude sociographique « Le paysan de Saint-Irénée », dans la région de Charlevoix. Dans un contexte de libre-échange, le consul eut à favoriser la préparation de l'accord douanier de 1863. Gauldrée-Boilleau quitte le poste de Québec pour celui de New York en 1863. Il sera remplacé l'année suivante par Abel-Frédéric Gautier, qui connaît les Britanniques pour avoir servi à Gibraltar et à Singapour, et dont l'épouse est anglaise.

 

Du commercial au politique

Joseph-Adolphe Chapleau en 1869

Le successeur de Gautier, Martial Chevalier, suit de près les affaires commerciales. Puis Alfred Lefaivre, catholique libéral arrivé en poste en 1875, favorisera le rapprochement de l'opinion canadienne-française, hostile à l'anticléricalisme de la IIIe République. Lefaivre, bientôt ami personnel du Premier ministre Adolphe Chapleau et de Louis-Honoré Pâquet, donne des conférences à l'Université Laval, dont il reçoit un doctorat honoris causa. Il favorise l'obtention de l'emprunt québécois en France en 1880 et la création du Crédit Foncier franco-canadien dans une période de relance des relations économiques, avant d'être nommé à New York en 1881.

Le consul Alfred Kleczkowski vers 1900

Après cette première période féconde, on assiste à une baisse de l'activité commerciale et au retour d'un certain protectionnisme. De surcroît, la société canadienne-française, où domine alors l'opinion catholique ultramontaine (qui accorde la préséance au pouvoir religieux), voit d'un mauvais œil la laïcité de la IIIe République. Se succèdent alors le comte Claude-Gabriel de Sesmaisons (1881-1883), Léon Duchastel (1883-1885), le marquis de Ripert-Monclar, Georges Dubail (1886-1890), qui organise une Chambre de Commerce française à Montréal, puis le comte Gabriel de Turenne d'Aynac (1890-1894). L'amélioration du contexte économique et l'établissement avec la France du premier accord international du Canada - l'accord commercial signé en 1895 - favorisent un nouveau rapprochement avec la République.

Le consul Alfred Kleczkowski, nommé le 6 juin 1894, noue des liens dans la société de Québec où il est apprécié pour son tact et sa culture - l'Université Laval lui décernera d'ailleurs également un doctorat honoris causa. La même année, il transfère le Consulat général à Montréal, qui devient la métropole économique, dans une période où la convergence des activités, l'installation du gouvernement canadien à Ottawa, capitale du Dominion canadien depuis 1867, modifiaient les circuits et les habitudes. Kleczkowski reste en poste jusqu'au 15 août 1906.

 

La diplomatie en des temps difficiles

Quelques années après la Première Guerre mondiale, en 1928, le Canada ouvre une Légation à Paris - réciproquement, la France ouvre une Légation à Ottawa. Les relations s'intensifient avec l'accord commercial franco-canadien, renouvelé en mai 1933. La Seconde Guerre mondiale affecte cependant ces relations. Jean-Alfred Ricard, nommé par le régime de Vichy en octobre 1941, est expulsé du Canada en avril 1942, sept mois avant la rupture des relations diplomatiques avec la France. Vers la fin de la guerre, les communications sont heureusement rétablies : le général de Gaulle qui représente alors la France libre se rend au Canada en 1944, puis la Légation à Ottawa devient ambassade de France. Enfin le Consulat général à Québec est réouvert en septembre 1945 et confié à Paul-Pierre Lorion, à qui succèdent en 1948 Marcel Duranthon, consul à Québec et à Halifax jusqu'en 1951, puis François de Vial, René Chalon, Georges Denizeau et Robert Picard.

 

Une quasi-ambassade

Jean Lesage

La phase marquante du Consulat général s'ouvre avec les années 1960 qui voient la transformation de son statut. D'abord, la vision partagée du général de Gaulle, devenu président de la République, et du gouvernement de Jean Lesage au Québec, se traduit par des rencontres déterminantes et des institutions nouvelles. Jean Lesage est accueilli à Paris le 5 octobre 1961. La Maison du Québec à Paris, inaugurée par André Malraux, devient la Délégation générale du Québec en 1965. Plusieurs accords sont signés dès 1964 - avec l'École Nationale d'Administration (ENA) et l'Association pour l'organisation des stages en France (ASTEF). L'entente franco-québécoise en matière d'éducation est négociée le 27 février 1965 par les ministres Christian Fouchet et Paul Gérin-Lajoie, suivie d'un accord culturel le 24 novembre de la même année : ces accords posent les bases d'une ample coopération. Le Premier ministre du Québec Daniel Johnson, accueilli à Paris en mai 1967 par le général de Gaulle, l'invite à se rendre à l'Exposition universelle à Montréal où le Général prononcera le 24 juillet le célèbre discours au balcon de l'Hôtel de ville. Cette intensification des relations politiques se poursuit par les accords Johnson-Peyrefitte en septembre suivant.

Visite d'André Malraux au Québec, 1963

La transformation du Consulat général de France à Québec s'effectue conformément à la vision du général de Gaulle qui donne ses instructions orales le 6 janvier 1968 au nouveau Consul général Pierre-Bernard-Marie de Menthon, désigné le 5 décembre 1967 (NOTE 6). Le poste est dorénavant doté d'un statut diplomatique : le Consul général représente la France auprès du gouvernement du Québec, il communique directement avec le Ministère des affaires étrangères sans passer par l'ambassade, qu'il informe, et il met en œuvre une coopération bilatérale importante avec le Québec. Trois mois plus tard, un télégramme du ministre des Affaires étrangères Maurice Couve de Murville, précise ce statut à l'ambassadeur à Ottawa. Le Consulat est ainsi établi comme « la base de la relation directe et privilégiée entre la France et le Québec », comme l'observe Marcel Masse (NOTE 7). Il est enrichi d'un service culturel, scientifique et de coopération étoffé qui prépare et met en œuvre les programmes suivant les objectifs décidés entre le Ministère des affaires étrangères et le Ministère des relations internationales du Québec par une « commission permanente » réunissant tous les six mois, alternativement à Paris et à Québec, des responsables de haut niveau pour conduire cette coopération à coûts partagés, unique entre des sociétés de pays développés. Les accords Chirac-Bourassa l'étendent dans le domaine de l'économie. Cette coopération constitue dorénavant le contenu majeur de l'action du Consulat général (NOTE 8). De Menthon restera en poste jusqu'en décembre 1971, date à laquelle il est nommé ambassadeur au Chili.

 

Diplomatie, nationalisme et politique d'ouverture sur la francophonie

Signature du livre d'or à l'Hôtel de Ville de Québec par le Consul de la France, 1979

Marcel Bouquin devient consul général en 1972, puis Marcel Beaux en 1976. Cette même année, l'arrivée au pouvoir du Parti Québécois ouvre une période d'effervescence. La loi 101 du 26 août 1977 et la Charte de la langue française consacrent le français comme langue officielle du Québec ; la coopération bilatérale croît considérablement. Des rencontres alternées des Premiers ministres sont instituées à partir de la visite du Premier ministre québécois René Lévesque à Paris, reçu par le Président Valéry Giscard d'Estaing du 2 au 5 novembre 1977, suivie du voyage du Premier ministre français Raymond Barre du 8 au 14 février 1979 (NOTE 9) au Québec. Puis c'est le référendum du 20 mai 1980 sur la souveraineté du Québec, dont est témoin Henri Rethoré, nommé en novembre 1979. Le nouveau consul général a reçu des instructions d'Alain Peyrefitte, Garde des Sceaux, ancien proche collaborateur du général de Gaulle, de maintenir scrupuleusement le statut du Consulat général et de développer les relations économiques.

Henri Rethoré quitte le poste le 10 octobre 1983 (NOTE 10). Il deviendra en 1996, avec Marcel Masse, ancien Ministre et Délégué général du Québec à Paris, le premier co-président de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs. Renaud Vignal, qui lui succède de janvier 1984 à mars 1987, connaît des relations parfois tendues avec l'ambassadeur à Ottawa vis-à-vis de qui il maintient les prérogatives du poste de Québec; il contribue à la préparation de l'accord pour la participation du Québec au Sommet de la Francophonie à Paris en février 1986. Suivent Daniel Jouanneau, en avril 1987, qui devient quinze ans plus tard ambassadeur au Canada, cas unique ; Camille Rohou, nommé en août 1989, est témoin des entretiens pour les négociations canadiennes en vue de l'accord constitutionnel du Lac Meech, qui sera un échec.

Le consul Dominique de Combles de Nayves

Le retour au pouvoir du Parti Québécois en 1994 marque le séjour de Dominique de Combles de Nayves, nommé en 1992. Le consul général assiste au second référendum sur la souveraineté, lancé par le Premier ministre Jacques Parizeau après sa visite à Paris en janvier 1995, suivi des visites de Pierre Messmer, Philippe Séguin et du Premier Ministre Alain Juppé. Le consul général Dominique Boché, nommé en septembre 1996, prépare le « Printemps du Québec » en France en 1999 puis la « Saison culturelle » de la France au Québec en 2001 (NOTE 11). Puis Jacques Audibert le remplace de 2001 à 2004. François Alabrune a ensuite la responsabilité de contribuer à la préparation des fêtes commémorant le 400e anniversaire de la fondation de Québec (NOTE 12), en 2008, et d'organiser la visite du président Nicolas Sarkozy et du Premier ministre François Fillon à cette occasion. Enfin Hélène Le Gal, première femme nommée au poste de Consul général de France à Québec, arrive en septembre 2009 du Ministère des Affaires étrangères.

Actuellement, en 2011, une partie des services du Consulat général à Québec se trouve à Montréal, notamment la moitié du Service culturel, scientifique et de coopération, des Services de presse et d'expansion économique. Sa compétence politique et « culturelle » s'étend à tout le Québec où la coopération multiforme met en œuvre des programmes variés suivant des priorités décidées d'un commun accord par le Québec et la France, tous les deux ans - concernant entre autres les autoroutes de l'information, la recherche en neurosciences, en agronomie, les échanges entre musées, l'action en matière linguistique, les cotutelles de thèses, l'entente sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, etc (NOTE 13).

 

Un rôle phare, un symbole fort

L'image du Consulat général est liée à celle que la population du Québec se fait de la France, suivant les avatars de l'histoire et selon le partage des opinions. La référence permanente à celle-ci devant les menaces politiques, linguistiques, culturelles, atteste de l'attachement du peuple québécois à des traditions héritées de la Mère Patrie, à la langue partagée et à sa culture propre. Elle atteste une continuité qui a souvent fait l'objet de manifestations de sympathie. Déjà sous le Second Empire, on illumine Québec pour souligner la prise de Sébastopol par les troupes françaises et on lance des souscriptions pour venir en aide aux blessés, ou encore pour payer l'indemnité de guerre après la défaite de Sedan. Québec témoigne aussi de sa reconnaissance à l'égard de la France lorsque des marins français de passage contribuent à éteindre des incendies, en 1874 et en 1887, ou encore pour les livres et les instruments de physique offerts à l'Université Laval. En somme, les relations entretenues par les consuls avec l'Université Laval, les ordres religieux, certains députés et ministres, de nombreux formateurs d'opinion et des négociants qui élaboraient des projets en France, assuraient, au-delà des stéréotypes, une connaissance personnelle de la Mère Patrie par les Québécois.

Logo officiel du Consulat général de France à Québec

Réciproquement, bien des réalisations du Québec en matière sociale, judiciaire, pédagogique, scientifique, artistique, de communication, etc., ont fourni à la France des exemples que des responsables de la recherche ou des arts venaient observer. Ainsi, depuis sa création, le Consulat général s'est révélé un pôle naturel pour la population et pour les décideurs qui le reconnaissent comme générateur de collaborations, d'échanges, de reconnaissances de mérites divers et de témoignages d'attachement, dont les signes et les occasions rythment les relations avec la France et ponctuent la vie du Québec.

De cette permanence témoignent aujourd'hui les rapports officiels du Consulat avec le Gouvernement et l'administration du Québec, et la relation véritablement « directe et privilégiée » qui s'exprime dans de multiples lieux de mémoire, des idées, des symboles et des pierres ou plaques commémoratives qui soulignent publiquement cette relation privilégiée. Les liens de parenté et l'immigration qui n'a cessé de progresser entretiennent cette relation avec les représentants contemporains des secteurs de la culture, de l'enseignement, de l'économie et de la société civile dans tout le Québec. C'est ainsi que le Consulat général de France à Québec demeure un élément central du patrimoine québécois.

 

Jean-François de Raymond
Conseiller culturel, scientifique et de coopération du Consulat général de France à Québec (1994-1998)
Professeur associé à l'Université Laval et à l'Université du Québec à Chicoutimi

 

NOTES

1. Cité dans Pierre Savard, Le Consulat général de France à Québec et à Montréal de 1859 à 1914, Québec, Presses de l'Université Laval; Paris, A. Pedone, 1970, p. 29.

2. Robert Normand, « La France, partenaire de la Révolution tranquille au Québec », dans Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, 150 ans de relations France-Québec : le Consulat général de France à Québec (1859-2009), Québec, Éditions MultiMondes, 2010, p. 90.

3. Voir Maryvonne de Raymond, La maison Kent. La pierre et l'histoire, XVIIe-XXe siècles : une mémoire retrouvée, Sillery (Qc), Septentrion, 2006, 198 p.

4. Pierre Savard, op. cit., p. 119. L'historique du Consulat a été étudié par Francis-J. Audet jusqu'en 1906 et par Pierre Savard jusqu'en 1914. On consultera, dans 150 ans de relations France-Québec, les synthèses dues à Jacques Portes (« Un Consulat en demi-teinte à ses débuts au XIXe siècle », p. 7-16), à Samy Mesli (« L'essor du Consulat général de France à Québec dans l'entre-deux-guerres », p. 17-29; « Historique du Consulat général de France », p. 141-162) et à Jacques Lacoursière (« Le Québec s'affirme, la France l'appuie : de 1960 aux années 2000 », p. 31-43). Voir aussi Yvan Lamonde et Didier Poton (dir.), La Capricieuse (1855) : poupe et proue. Les relations France-Québec (1760-1914), Québec, Presses de l'Université Laval, 2006, 379 p.

5. Archives du Ministère des affaires étrangères et européennes, dossier « Gauldrée-Boilleau », cité dans Pierre Savard, op. cit., p. 14.

6. Voir « Le Consulat général de France à Québec vu par le général de Gaulle : témoignage vidéo de Bernard Dorin », dans Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, 150 ans de relations France-Québec, p. 49; et « Témoignages », dans ibid., p. 163, 166 et suiv. Voir aussi Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, t. 3 : « Tout le monde a besoin d'une France qui marche », Paris, Éditions de Fallois et Fayard, 2000, p. 354-355; et Pierre de Menthon, Je témoigne : Québec 1967, Chili 1973, Paris, Éditions du Cerf, 1979, 153 p.

7. Voir les témoignages de Pierre de Menthon, de Marcel Masse et de Bernard Dorin, dans Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, 150 ans  de relations France-Québec, p. 50, 165, 184, 192.

8. C'était dans la droite ligne de la vision du général de Gaulle : « Nous allons proposer au Québec une coopération bilatérale de plus en plus étroite, qui aboutira de facto à ce que la France traite le Québec comme un État souverain » (cité dans Alain Peyrefitte, op. cit., p. 357). Voir aussi Robert Normand, loc. cit., p. 81-91.

9. Voir Pierre-André Wiltzer, « L'originalité de la relation franco-québécoise, vue à travers quelques épisodes mouvementés dans les rapports France-Québec-Canada », dans Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, 150 ans de relations France-Québec, p. 59-69; voir aussi « Témoignages », dans ibid., p. 185-189. Le principe des rencontres alternées des Premiers ministres avait été évoqué par le général de Gaulle, rapporte Alain Peyrefitte, op. cit., p. 356.

10. Voir « Mission au Québec de Henri Réthoré, consul général de France : témoignage vidéo de Henri Réthoré »,  dans Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, 150 ans de relations France-Québec, p. 53-57; et « Témoignages », dans ibid., p. 167-170.

11. Voir Dominique de Combles de Nayves, « Le référendum de 1995 vu par le Consul général », dans ibid., p. 71-80.

12. Voir « Témoignages », dans ibid., p. 180-183.

13. Voir note 5; Robert Normand, loc. cit., p. 86-91; Marcel Masse, « La coopération France-Québec et le débat public », dans Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, 150 ans de relations France-Québec, p. 99-102; et « Témoignages », dans ibid., p. 192-194.

 

Bibliographie

Audet, Francis-J., « Les représentants de la France au Canada au XIXe siècle », Les Cahiers des Dix, no 4, 1939, p. 197-222.

Bastien, Frédéric, Relations particulières : la France face au Québec après de Gaulle, Montréal, Boréal, 1999, 423 p.

Cap-aux-Diamants, no 99, septembre 2009.

Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, 150 ans de relations France-Québec : le Consulat général de France à Québec (1859-2009), Québec, Éditions MultiMondes, 2010, 229 p.

Lamonde, Yvan, et Didier Poton (dir.), La Capricieuse (1855) : poupe et proue. Les relations France-Québec (1760-1914), Québec, Presses de l'Université Laval, 2006, 379 p.

Menthon, Pierre de, Je témoigne : Québec 1967, Chili 1973, Paris, Éditions du Cerf, 1979, 153 p.

Portes, Jacques, L'impossible retour de la France : de « La Capricieuse » à de Gaulle, Montréal, VLB éditeur, 2008, 109 p.

Raymond, Maryvonne de, La maison Kent. La pierre et l'histoire, XVIIe-XXe siècles : une mémoire retrouvée, Sillery (Qc), Septentrion, 2006, 198 p.

Savard, Pierre, Le Consulat général de France à Québec et à Montréal de 1859 à 1914, Québec, Presses de l'Université Laval; Paris, A. Pedone, 1970, 132 p.

 

 

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