Ceinture fléchée
par LeBlanc, Monique
La ceinture fléchée est un symbole vestimentaire fort de la culture francophone d'Amérique. Cet objet a connu un usage quasi généralisé pendant environ un siècle, soit de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XIXe, avant de subir un déclin lié à celui du commerce des fourrures. Par la suite, ce « chef-d'œuvre de l'industrie domestique au Canada », comme l'écrivait E.-Z. Massicotte, a toujours été associé aux cultures traditionnelles canadiennes-françaises et métisses. Aujourd'hui, des passionnés se sont investis dans la sauvegarde de cette pratique. Grâce à des artisanes et des artisans qui continuent à tisser des ceintures selon la tradition, cette technique exclusive reste vivante.
Article available in English : Assomption Sash
Une tradition vivante
Autrefois, le Canadien portait sa ceinture fléchée pour se tenir au chaud tout en égayant le gris de son manteau en étoffe du pays. De nos jours, chaque année, le Bonhomme Carnaval sort durant deux semaines une magnifique ceinture traditionnelle tissée à la main, à laquelle les carnavaleux font écho en portant la leur, le plus souvent fabriquée mécaniquement en Asie. Le Voyageur officiel du Festival du voyageur de Saint-Boniface (Manitoba) en arbore également une dans son costume, pour honorer les ancêtres voyageurs partis du Bas-Canada au service des compagnies de traite de fourrures. Des danseurs folkloriques tissent eux-mêmes leur ceinture. Des chansonniers et des conteurs s’en parent dans leurs spectacles.
Dans bien des coins de la province de Québec, des artisanes, à l’instar des femmes du XVIIIe siècle, continuent à tisser des ceintures avec de la laine du pays. D’autres, comme dans la région de Lanaudière, ont recours au processus laborieux du XIXe siècle qui implique la teinture, le cirage et le tordage des brins de laine dite worsted, une laine anglaise. Plusieurs livres ont été publiés pour transmettre la technique. Des spécialistes donnent des conférences et des démonstrations de tissage au grand public, à des professionnels d’institutions patrimoniales et à leurs visiteurs, à des groupes d’écoliers, etc. D’autres racontent son histoire, afin de maintenir bien vivante la mémoire liée à cet objet.
Les témoignages d’une pratique ancestrale.
Au début de la colonie, l’habitant occupé à survivre n’a guère le temps d’écrire sur les choses qui l’entourentNOTE 1. Et pour peu que certains le fassent, les banals objets du quotidien ne retiennent pas son attention. C’est pourquoi les premières mentions du port de la ceinture fléchée par les habitants canadiens se retrouvent dans les récits de visiteurs étrangers.
En 1776, le Britannique Thomas Anburey, écrit des CanadiensNOTE 2: « … leur habillement consiste en une sorte de jaquette et, quand il fait froid, ils portent une espèce de couverture qu’ils attachent autour d’eux avec une ceinture de laine… ». En 1777, un mercenaire allemand, logé à Sainte-Anne-de-la-Pérade se fait plus explicite dans ses remarques lorsqu’il écrit : « […] Ils portent aux hanches par-dessus ce manteau, une épaisse écharpe de laine aux longues franges, tissée par eux : ces écharpes sont de diverses couleurs, selon le goût de chacun »NOTE 3 Il ajoute que le gouverneur du Bas Canada, Guy Carleton a lui-même adopté ce costume pratique et chaud pour se déplacer pendant l’hiver. On trouve de nombreuses autres références de ce type dans les journaux, les récits de voyage et la correspondance de l’époque.
Du côté des œuvres de fiction, il serait trop long de citer tous les extraits décrivant la ceinture, qui confirment sa popularité et l’identité qu’elle confère à l’habitant canadien. Mentionnons Philippe Aubert de Gaspé père, dans Les Anciens Canadiens, et son fils dans Le chercheur de trésor ou L’influence d’un livre. Alphonse Poitras l’évoque dans Histoire de mon oncle, Louis Fréchette dans Tipite Vallerand, Washington Irving dans Astoria et The Adventures of Captain Bonneville, ou encore le Major John Richardson dans Wacusta, Pontiac’s Conspiracy et William Henry Drummond dans les poèmes Le Voyageur et Getting stout. Même Jules Verne décrit le port de la ceinture typique dans Famille-sans-nom.
Si la présence des ceintures est abondamment documentée par les écrits, bien des peintres ont eux aussi accordé une place prépondérante aux personnages portant une ceinture colorée. Modestes croquis, aquarelles, et toiles témoignent avec éloquence de la présence et de la popularité de la ceinture fléchée. Au moins 28 artistes reconnus ont présenté le Canadien portant sa ceinture. Krieghoff est à ce niveau le plus prolifiqueNOTE 4. C’est grâce à ces sources et à plusieurs autres que l’on parvient à reconstituer les multiples ramifications de l’histoire de la ceinture fléchée.
De la naissance au déclin d’une pratique
Personne ne sait avec certitude comment s’est développée la ceinture fléchée. Autant la ceinture de laine que certains motifs qui l’ornent se retrouvent dans de nombreux pays. Des recherches ont par exemple démontré que le chevron (le V et le W) est un motif universel. Il se retrouve du Japon du 6e siècle jusqu’aux pays de l’Europe de l’Est, dans les pays scandinaves, en Israël et en Afrique du Nord.
En Amérique, la présence des ceintures de laine remonte aux origines de la Nouvelle-France. Jacques Cartier, lors de son passage dans la Baie des chaleurs en 1534, en fait don à un Amérindien, une anecdote qui contribue à invalider le mythe d’une origine amérindienne des ceintures. Plus tard, les inventaires après décès et des récits font état de la présence de ceintures de tissus (laine, coton, chanvre, velours) dans la colonie. Durant le 18e siècle, on voit s’intensifier l’utilisation de la ceinture de laine. Ce n’est toutefois que sous le Régime anglais, un peu avant 1776, que des sources confirment l’existence de la « ceinture de couleur des Canadiens ». Cette ceinture de laine est proche de la ceinture fléchée que l’on connaît aujourd’hui, mais les motifs ne sont pas encore des flèches comme telles.
À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, la présence de la ceinture des Canadiens s’étend progressivement hors des frontières du Québec, en grande partie vers l’Ouest, grâce à la traite des fourrures. Les compagnies du Nord-Ouest et de la Baie d’Hudson en fournissent à leurs hommes et en font régulièrement don aux nations amérindiennes. La pratique du port de la ceinture colorée s’en trouve consolidée et son influence accrue, notamment chez les Amérindiens. L’objet devient aussi rapidement le principal symbole identitaire de la nation Métis, peuple issu de la rencontre des coureurs des bois francophones et des femmes autochtones. Ils développeront leur propre manière de la nouer, à la fois différente de celles des Blancs et des Amérindiens. L’image de Louis Riel, le mythique chef métis, est si étroitement associée à la ceinture fléchée que lors de l’inauguration de sa statue, à Winnipeg, dans les années 1990, on en a noué une autour de sa taille. L’Ordre de la ceinture fléchée (Order of the Sash) est de nos jours remis à des personnes ayant grandement soutenu la cause métis.
En 1870, le commerce des fourrures s’effondre. Une grande pauvreté sévit dans l’Ouest, bon nombre de Canadiens et de Métis migrent vers le Sud, notamment au Minnesota, au Montana, en Oklahoma et en Orégon. Ils emportent ce savoir-faire qui sera transmis un certain temps, puis se perdra. Du côté de la Colombie britannique et du Yukon, la ceinture fléchée est portée par certains des premiers explorateurs et colons. Dans un tout autre contexte, à la fin du XVIIIe siècle, des Cris des Plaines fuient leur territoire et s’implantent dans la péninsule de la Floride. Ils y sont connus sous le nom de Seminoles et conservent un temps la tradition de la ceinture de laine, qu’ils portaient comme plusieurs autres groupes autochtones. Dans chacun des confins géographiques évoqués ci-dessus, on retrouve parfois des traces de l’usage répandu de la ceinture fléchée, soit dans les greniers de certaines familles, soit dans les réserves de musées locaux.
Une présence pancanadienne dans les musées
Au Canada, de nombreuses institutions conservent des ceintures de personnages historiques qui témoignent de l’empire de cet objet sur une vaste partie du continent. Le musée historique de Saint-Boniface expose la ceinture du premier Canadien à s’installer dans le territoire de la Rivière Rouge, en 1806, Jean-Baptiste La Gimodière, ainsi que celles de Louis Riel et de Mgr Fleury Deschambault. Toujours au Manitoba, au Lower Fort Garry, on peut voir deux ceintures réputées avoir appartenu à Sir George Simpson, gouverneur de la compagnie de la Baie d’Hudson de 1820 à 1860, ainsi que celle de Lord Strathcona, autre directeur de la compagnie de la Baie d’Hudson. Au Royal British Columbia Museum de Victoria est exposée celle de James Douglas, premier gouverneur de l’île de Vancouver. La ceinture du patriote Olivier Chénier est conservée au Musée des civilisations de Gatineau. Au Museum of Natural History de Halifax, on préserve une ceinture dont on ne possède que des fragments, soit celle qui avait été offerte au chef des Micmacs Pierre Paul lors de la visite du Prince de Galles en 1860.
Évolution du tissage
En visitant ces musées et de nombreux autres, en observant et en colligeant divers spécimens de ceinture, on constate qu’il y a eu une évolution des pratiques au fil du temps, ainsi que d’une tisseuse à l’autre.
Les premières ceintures dites colorées, qui sont apparues un peu avant 1776, présentaient un chevronNOTE 5. À la fin du XVIIIe siècle, la ceinture est toujours tissée aux doigts (on ne se sert d’aucun instrument) mais ses motifs se raffinent. Les brins sont déplacés un à un dans un ordre mathématique qui donnera des pointes de flèches, des éclairs, des losanges, des quadrillés. Les motifs de flèches comme tels apparaissent vers 1796. Une année plus tôt, une première production de ceintures est lancée en Angleterre, qui fournira éventuellement les compagnies de traite de fourrures.
La laine du pays, produite et teinte par les paysans, est peu à peu remplacée par la laine worsted importée d’Angleterre à partir de 1800. D’où, d’ailleurs, le nom de worsted sash souvent utilisé par les auteurs anglophones de l’époque pour décrire une ceinture fléchée. Le travail ardu de confection et la demande croissante donnent éventuellement lieu à de multiples méthodes ayant pour but d’accroître la production et de faire baisser les prix. Ce sera le cas des ceintures tissées sur métiers en Angleterre à partir de 1821, ou de celles de Sillery, faites à la navette dès 1825. Au Canada, la production se concentre dans la région de l’Assomption après 1835NOTE 6, qui donne son nom à un type particulièrement répandu de ceinture. D’autres villes, comme Granby, Chicoutimi et Lachute, développeront un motif local. Notons enfin que des teintures chimiques anglaises sont inventées en 1856. Elles permettent de mieux fixer les couleurs qui, jusque-là, se délavaient sous les intempéries.
Ces différentes évolutions permettent de dater une ceinture. Les couleurs sont également utiles à ce niveau, car elles dépendent des coloris disponibles dans les arrivages de laine anglaise. On sait par exemple que le noir n’était présent que vers 1801 et 1822, et le bleu pâle vers 1819.
Une renaissance
À la fin du XIXe et au XXe siècle, les pratiques de la confection et du port de la ceinture fléchée déclinent suite à la fin du commerce des fourruresNOTE 7. De nombreuses initiatives de valorisation et de conservation s’enclenchent progressivement.
En 1907, Édouard-Zotique Massicotte, chercheur passionné de folklore, s’évertue à la faire connaître au public après avoir admiré une tisseuse invitée par la Guilde canadienne des métiers d’art. Il publie un article en 1924, où il qualifie la ceinture fléchée de « chef-d’œuvre de l’industrie domestique au Canada ». Son collègue, Marius Barbeau, s’intéresse aussi à la ceinture et supervise la publication d’un livre sur le sujet, dont il confie la direction à Françoise Gaudet-Smet, fervente défenseuse de l’artisanat québécois. Les Sœurs de la Providence, le Département de l’agriculture, et l’école des arts appliqués offrent des cours en 1939. Malheureusement, le public manifeste peu d’intérêt.
Ce sera finalement le geste d’une octogénaire de Saint-Ambroise-de-Kildare, madame Phidias Robert, en 1967NOTE 8, qui attirera de nouveau l’attention sur cette forme spécifique de tissage. Consciente de posséder des connaissances précieuses, elle offre par l’entremise d’un grand magasin à rayons de l’est de Montréal, d’enseigner sur place le tissage de la ceinture fléchée. « Ce sera ma participation aux fêtes du Centenaire », dit-elle. Ce geste est plutôt à contre-courant : en 1967, en effet, le Québec s’ouvre au monde plus que jamais et la ceinture fléchée est le symbole même de la société traditionnelle que plusieurs rejettent. N’empêche, l’événement a créé des liens entre quelques tisseuses de différentes régions du Québec et avec d’autres personnes qui avaient oublié la technique apprise dans leur jeunesse. Des cours s’organisent. De nouvelles tisseuses enthousiastes répandent à leur tour leurs connaissances dans la province. Des ouvrages sont publiés dans les années 1970 par des artisanes et par Cyril Simard, alors directeur de la Centrale d’artisanat. La popularité de la pratique participe à la mode du tissage en général et à celle du macramé. Ceci créé des formes hybrides aux résultats inégaux : abats-jours, coussins et autres objets qui s’inspirent librement du fléché. À la même époque, Lucien Desmarais, tisserand, fonde en 1972 l’Association des artisans de ceinture fléchée du Québec. En 1984, le mouvement rejoint environ 500 artisanes et artisans. Près de 20 ans plus tard, une autre association se forme à Lanaudière. Quelques personnes perpétuent également la tradition dans l’Ouest canadien.
Tisser au 21e siècle.
Aujourd’hui, la production se poursuit, mais elle ne donne pas lieu à un commerce florissant. Celles et ceux qui tissent le font d’abord par passion, pour le plaisir de créer de magnifiques ceintures. Le processus exige de longues heures de travail, ce qui rend le prix de vente élevé. Il varie de 500 $ à 4 000 $ selon la grosseur de la laine utilisée, et le recours aux techniques traditionnelles de teinture végétale et de tordage des brins de laine au rouet. Sans compter le fait que les acheteurs ne sont pas toujours sensibles aux subtilités qui distinguent un ouvrage de production industrielle d’un autre fait à la main. Les ceintures fléchées sont donc surtout acquises par des collectionneurs, ou par des instances diverses qui les utilisent comme cadeaux protocolaires.
Une tendance récente consiste à rendre le fléché plus accessible par la vente de petits produits réalisés selon une méthode rigoureuse. Ces signets, bracelets, tours de chapeaux et écharpes, sont vendus pour quelques dizaines ou centaines de dollars. Ils permettent de mettre en valeur la technique du fléché comme telle. Celle-ci, après tout, est la réelle contribution de l’Amérique française à l’histoire mondiale du tissage. Elle est une tradition marquante, dont la renommée dépasse nos frontières. Et les multiples formes et usages qu’elle emprunte confirment tout autant son importance et que son originalité.
Monique LeBlanc, Ph.D
Ethnologue
Artisane et spécialiste du fléché
NOTES
1. J. C. Bonnefons, voyageur en Nouvelle-France de 1751 à 1761.
2. Thomas Anburey, Voyages dans les parties intérieures de l'Amérique, pendant le cours de la dernière guerre, Paris, Briand, 1790, 2 vol. Trad. de Travels through the Interior Parts of America.
3. Traduction libre de : « Ihr Kleide ist um die Hüften mit selbsgemachtein dicke Sharpen von Wolle gewirt, die, langer Broten haben; diese Sharpen sindvon allerlie farben nach eines jeden Phantasie » (Anonyme, « Vertrauliche Briefe aus Kanada, St. Anne, 9 März-20 Apr. 1777, Eingelaufen in Niedersachsen, 1 Aug. 1777 », dans August Ludwig Schlözer, August Ludwig Schlözer's Briefwechsel, Göttingen, Vandenhoekschen Buchhandlung, 1780, Th. III, Heft XVIII, p. 337).
4. Par ordre chronologique : Thomas Davies, George Heriot, Elisabeth Simcoe, James Peachy, Frederich von Germann, un Bavarois anonyme, Louis Dulongpré, Sempronius Strenton, John Lambert, Peter Rindisbacher, John Crawford Young, James Pattison Cockburn, sir George Gipps, sir Richard G. A. Levinge, Mary Millicent Chaplin, A. F. Dynely, Paul Kane, W. H. Bartlett, W. H. E. Napier, William Armstrong, Cornélius Krieghoff, George Seton, James Duncan, Joseph Dynes, W. G. R. Hind, William Norman, E.-J. Massicotte et Clarence Gagnon.
5. Voir l'aquarelle de Frederich von Germann, Ein Canadischer Bauer.
6. Mason Wade, Les Canadiens français de 1760 à nos jours, trad. de l'anglais par Adrien Venne, avec le concours de Francis Dufau-Labeyrie, Montréal, Cercle du livre de France, 1963, 2 vol.
7. Rosemary Neering, Fur Trade, Toronto, Fitzhenry and Whiteside, 1974, 64 p.
8. Monique LeBlanc, Parle-moi de la ceinture fléchée!, Montréal, Fides, 1977, p. 46-47.
BIBLIOGRAPHIE
Association des artisans de ceinture fléchée de Lanaudière, Histoire et origines de la ceinture fléchée traditionnelle dite de L’Assomption, Sillery (Qc), Septentrion, 1994, 125 p.
Barbeau, Marius, Ceinture fléchée, Montréal, Éditions Paysana, 1945, 110 p.
Bourret, Françoise, et Lucie Lavigne, Le fléché, l’art du tissage au doigt, Montréal, Éditions de l’Homme, 1973, 222 p.
Brousseau, Hélène Varin, Le fléché traditionnel et contemporain, Montréal, La Presse, 1980, 133 p.
Hamelin, Véronique, Le fléché authentique du Québec par la méthode renouvelée, Outremont (Qc), Leméac, 1983, 256 p.
LeBlanc, Monique, J’apprends à flécher, Montréal, René Ferron éditeur, 1973, 127 p.
LeBlanc, Monique, Parle-moi de la ceinture fléchée!, Montréal, Fides, 1977, 107 p.
LeBlanc, Monique, Le tissage aux doigts, Paris, Solar, 1981, 63 p.
Leblanc, Monique, « Une jolie cinture à flesche » : sa présence au Bas-Canada, son cheminement vers l'Ouest, son introduction chez les Amérindiens, Québec, Presses de l'Université Laval, 2003, 178 p.
Massicotte, É.-Z., La ceinture fléchée, chef-d’œuvre de l’industrie domestique au Canada, Ottawa, Imprimé pour la Société royale du Canada, 1924, 13 p., 16 pl.
Verdeau-Hemlin, Denise, Évolution des motifs de fléché, Montréal, Association des artisans de ceinture fléchée du Québec, 1990, 26 p.
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